Lors du second confinement, l’un des participants à une fête clandestine aurait perdu un œil à la suite d’un tir de grenade de désencerclement effectué par la police. Il a décidé de porter plainte pour violences volontaires.
Le 17 février 2021, une plainte pour «violences volontaires en réunion par personne dépositaire de l’autorité publique avec usage d’arme» a été déposée par un participant à une fête clandestine dans la nuit du 13 au 14 novembre 2020. Celui-ci a perdu un œil à la suite de l’usage de grenades de désencerclement par la police.
Mohamed O., étudiant parisien de 20 ans, avait participé lors du second confinement à une fête illégale dans un loft de Joinville-le-Pont (Val-de-Marne) ayant réuni 300 personnes. Comme le rappelle Franceinfo, les policiers étaient intervenus vers 2h du matin pour tapage nocturne et pour une rixe à l’intérieur de l’habitation. Des grenades de désencerclement avaient alors été tirées, et l’une d’elles serait arrivée aux pieds Mohamed O, selon ses dires. L’œil en sang, il aurait «demandé aux policiers d’appeler les pompiers, mais ils [lui ont] répondu de [se] démerder». «Son collègue m’a répondu : « Il te reste un œil »», a affirmé le jeune homme à France 3.
Mohammed O. avait été opéré dans la nuit, mais perdu son œil droit. Une situation qui l’a encouragé à porter plainte contre X pour «violences ayant entraîné une incapacité de travail supérieure ou égale à huit jours» et «non assistance à personne en danger», selon Libération. L’avocat de l’étudiant, Me Dray, affirme que les policiers «reconnaissent l’usage de grenades de désencerclement après avoir été pris pour cible dans le loft». Le parquet de Créteil a ouvert une enquête confiée à l’Inspection générale de la police nationale (IGPN), toujours selon Franceinfo.