Le Covid-19 pourrait être né en Asie du Sud-Est, notamment au Cambodge, en 2010, avant d’être importé en Chine, a expliqué sur RFI un chercheur au Muséum national d’histoire naturelle à Paris. La population de ces pays, qui vit en contact permanent avec le virus, semble en effet être celle du monde à le moins ressentir l’effet de l’épidémie.
Alors que le terme «virus chinois» est né en lien avec le Covid-19, Alexandre Hassanin, chercheur au Muséum national d’histoire naturelle à Paris, suppose qu’il est en réalité né en Asie du Sud-Est. Il a consacré à cette hypothèse un article publié début février sur le site The Conversation.
Invité sur RFI, le chercheur a étayé son hypothèse. Ainsi, il souligne que dans tous ces pays d’Asie du Sud-Est, «l’épidémie a le moins d’impact», alors que ces pays «représentent la niche écologique du virus, où les virus du type SARS-CoV-2 sont censés circuler naturellement chez les chauves-souris».
Dans son article, il explique qu’en 2010, des chercheurs d’une expédition consacrée à l’étude des chauves-souris au Cambodge ont réalisé des prélèvements. Ceux-ci ont été conservés dans un congélateur pendant dix ans avant d’être récemment analysés par une équipe du Muséum national d’histoire naturelle. Le séquençage des virus a montré une grande similarité avec l’actuel SARS-CoV-2, responsable de la pandémie de nouveau coronavirus.