Renforts policiers contre les rixes: «de la poudre aux yeux», selon le syndicat Alliance

Alors que Gérald Darmanin a promis de renforcer la sécurité dans les villes de l’Essonne où deux adolescents ont récemment été tués lors de conflits entre bandes, le syndicat Alliance Police nationale assure réclamer «depuis des années» «200 renforts» dans ces secteurs sensibles.

Le secrétaire national adjoint Île-de-France d’Alliance Police nationale Grégory Goupil a dénoncé auprès de Franceinfo un manque d’effectifs constant dans les secteurs sensibles de l’Essonne qui ont été le théâtre de rixes ayant coûté la vie à deux adolescents les 22 et 23 février.

Tandis que le ministre de l’Intérieur a annoncé l’envoi de 60 gendarmes à Saint-Chéron et de 30 policiers à Boussy-Saint-Antoine, villes concernées, M.Goupil juge que ces renforts doivent y être déployés «de manière pérenne». Quant aux dires de Gérald Darmanin, le syndicaliste a lancé:

  «C’est de la poudre aux yeux».

Selon lui, ces renforts «vont être envoyées sur le secteur pendant une semaine». «Et après?», se demande-t-il. «Dans une semaine, c’est terminé parce qu’on a envoyé 100 gendarmes aux policiers sur ce secteur-là?».

Le syndicat Alliance «demande 200 renforts d’effectifs depuis des années» sur le secteur de Boussy-Saint-Antoine, où il y a «un fonctionnaire de police pour 825 habitants». M.Goupil a cité l’exemple d’Evry et Corbeil, qui compte «un policier pour 453 habitants».

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