Fermés depuis fin octobre, les restaurants sont parmi les premiers à souffrir des restrictions sanitaires. Le chef de cuisine Philippe Etchebest dénonce un «confinotage» inefficace alors que l’exécutif travaille sur la création d’un «pass sanitaire».
En France, depuis fin octobre, et bien qu’il soit possible d’effectuer des commandes à emporter auprès de certains établissements, les restaurants comme les lieux culturels sont fermés à cause des restrictions dues à la crise du coronavirus. Le 18 février, 65 sénateurs, en majorité du centre et de droite, avaient demandé à Emmanuel Macron la «réouverture des restaurants sur le temps de midi en appliquant des mesures sanitaires adéquates» et «la vente à emporter après 18h pour les personnes munies d’une attestation» mais l’appel des sénateurs est resté lettre morte. La situation des restaurants préoccupe toute la profession, à commencer par le célèbre chef de cuisine et animateur de télévision, Philippe Etchebest, qui s’inquiète fortement des conséquences désastreuses des fermetures pour le secteur de la restauration.
Philippe Etchebest : «Aujourd’hui on en est au stade du "confinotage". Il va falloir prendre les bonnes décisions car on voit bien que tout cela ne marche pas», dans #LaMatinale pic.twitter.com/uXrEd94FcU
— CNEWS (@CNEWS) February 26, 2021
Dans un entretien accordé à CNews, le chef de cuisine a pointé du doigt la gestion de l’épidémie par le gouvernement en déclarant «qu’on n’était pas bons avant, et aujourd’hui, j’ai l’impression qu’on est très mauvais». Il évoque des «demi-mesures» qui ne sont «pas efficaces» considérant que la France en est au stage du «confinotage». Le chef de cuisine rejette l’idée d’un confinement local à Paris, et précise que si un nouveau confinement national devait être décrété, il faudrait en profiter pour «vacciner en masse». «On a bien compris que [la vaccination] c’était la condition pour pouvoir espérer revivre normalement. Mais en attendant tout ça, comme il ne se passe pas grand-chose, la restauration, le tourisme, la culture souffrent de tout ça, on est en train de s’enliser et on ne va pas en ressortir. Plus ça traîne, plus la pente va être dure à remonter», a-t-il regretté.