Englué dans sa pire crise économique, aggravée par un statu quo politique et une situation sanitaire difficile, le Liban est secoué par de nouvelles manifestations depuis le 2 mars. La baisse de la valeur de la livre libanaise n’arrange rien.
Le Liban a connu le 7 mars sa sixième journée de mobilisation consécutive. Plusieurs axes routiers ont été bloqués et la livre a plongé à 10 000 livres pour un dollar sur le marché noir comme le rapporte L’Orient-le-Jour.
عرمون #لبنان_ينتفض #اثنين_الغضب pic.twitter.com/DGNVZBmm06
— لبنــــان الحلـــم (@TheLebanonDream) March 7, 2021
A Beyrouth, les protestataires ont coupé plusieurs grands axes menant à des points clés du centre-ville comme la place des Martyrs, selon l’Agence nationale d’information (ANI). Plusieurs routes ont également été fermées en périphérie, en particulier dans le sud de la capitale, fief du Hazbollah.
Des blocages ont également été organisés dans plusieurs villes du pays, comme à Bekaa où à Balbeck. Dans les cortèges de la «ville du soleil» (Balbeck), les reporters de L’Orient-le-Jour ont rapporté quelques slogans scandés par les manifestants: «Nous sommes la révolution populaire, ils |les dirigeants] sont la guerre civile», pouvait-on ainsi entendre sur la place Moutrane. Sur les pancartes brandies par les manifestants, on pouvait lire «la décision revient au peuple» où encore «Explosion, effondrement», en référence à la grave explosion au port de Beyrouth en août 2020.