Klaus Kinzer, l’un des deux enseignants accusés d’islamophobie au sein de l’IEP de Grenoble, assure ne pas être soutenu par le corps enseignant. Aujourd’hui en congé maladie, l’enseignant décrit «une guerre» au sein de l’établissement.
Interrogé sur LCI le 8 mars, l’un des deux enseignants de l’IEP de Grenoble accusés d’islamophobie, le professeur d’allemand Klaus Kinzer, a déploré le manque de soutien de la part de ses collègues, et dénoncé une guerre idéologique au sein de l’établissement.
➡Sur #LCI : l'enseignant accusé d'#islamophobie
🗣K. Kinzler, prof d'Allemand
"J'ai un noyau dur de gens qui me soutiennent, mais c'est une minorité (…) Le militantisme est en train de l'emporter sur la science et ne supporte aucune contradiction"📺Témoignage #La26 pic.twitter.com/kDAssbpJ0L
— LCI (@LCI) March 8, 2021
«Il y a un noyau dur de gens qui me soutient mais c’est une minorité. La majorité, surtout ces derniers jours […], m’est maintenant franchement hostile. De plus en plus hostile, par des emails, qui sont vraiment assez intolérables. Pour beaucoup, je suis celui qui porte la responsabilité de cette situation qui ternit, bien sûr, l’image de l’établissement», a-t-il confié.
Poursuivant son propos, le professeur d’allemand décrit «une guerre» au sein de l’établissement entre une minorité qui défend la liberté du débat, la liberté des divergences d’idées et une majorité qui «ne défend pas ça et qui voit en [lui] et envers les gens qui veulent avoir une parole libre, des adversaires». L’enseignant s’est par ailleurs dit victime de pressions de la part des étudiants et précise que ses médecins lui ont conseillé de prendre du recul. A l’heure actuelle, le professeur n’enseigne plus et est déclaré en congé maladie.