Après les violences urbaines dans le quartier de la Duchère, à Lyon, un jeune homme de vingt ans a été condamné à huit mois de prison ferme en comparution immédiate. Le prévenu a contesté sa participation aux violences.
Sefedinne D., jeune homme âgé de 20 ans, a été condamné le 8 mars à huit mois de prison ferme avant d’être écroué pour avoir participé aux violences urbaines le 4 mars dans le quartier sensible de la Duchère, à Lyon. Le parquet avait requis plus tôt à son encontre deux ans de prison, dont un an avec sursis pour «violences aggravées [et] participation à un groupement formé en vue de la préparation de violences».
L’homme a été relaxé pour le dernier motif, mais a vu sa peine assortie d’une interdiction de port d’arme pour cinq ans. «Sa démarche, sa corpulence et sa casquette ont conduit les policiers à le reconnaître formellement», a déclaré le procureur lors de son réquisitoire. Et d’ajouter que «l’effet de groupe et la volonté de se valoriser» sont des facteurs qui ont pu expliquer sa participation aux émeutes.
Lors du procès, le prévenu a contesté sa participation à des affrontements avec les forces de l’ordre. Il était pourtant accusé par des habitants du quartier d’être impliqué dans un accident de scooter survenu la veille et à l’origine des émeutes dans le quartier sensible. Le conducteur âgé de 13 ans a été gravement blessé à la tête.
«J’ai vu que ça s’est embrasé. J’ai voulu faire mon enquête, c’est tout», a affirmé l’accusé dans le box, précisant qu’il cherchait à savoir qui venait d’incendier le scooter de son frère sur un parking du quartier. Et d’ajouter au sujet des violences : «C’était horrifiant ce qui s’est passé. A aucun moment, je me suis mêlé à eux.» Le jeune a précisé que son frère était réfugié dans son lycée situé à proximité des violences.