Le réseau social alternatif s’est mis hors-ligne suite à un piratage massif accompagné d’une demande de rançon. Une situation qui serait, selon Gab, encouragée par une «poignée de tyrans oligarques» qui souhaitent «détruire les dissidents».
Le 8 mars 2021, le réseau social Gab a annoncé sur Twitter avoir mis son site hors-ligne afin d’enquêter sur une «faille de sécurité». Celui-ci a en effet été la cible d’un piratage informatique massif accompagné d’une demande de rançon. Gab a déclaré que cet événement symbolisait «l’occupation d’une poignée de tyrans oligarques qui utilisent leur pouvoir pour détruire les dissidents».
«Les banques nous refusent, les hackers nous attaquent, les journalistes nous diffament. Pourquoi ?» s’est interrogé Gab dans le même message, avant d’apporter sa réponse : «Gab glorifie Jésus-Christ et se bat pour protéger la liberté d’expression en ligne pour tous.»
https://twitter.com/getongab/status/1369053537850646529?ref_src=twsrc%5Etfw%7Ctwcamp%5Etweetembed%7Ctwterm%5E1369053537850646529%7Ctwgr%5E%7Ctwcon%5Es1_&ref_url=https%3A%2F%2Ffrancais.rt.com%2Finternational%2F84550-victime-d-piratage-informatique-reseau-social-gab-met-cause-tyrans-oligarques
Les utilisateurs du réseau social alternatif prisé des conservateurs américains n’ont temporairement plus eu accès au site, qui affichait un message annonçant une «erreur interne» (internal error). Gab s’est en effet mis hors-ligne après que plusieurs utilisateurs aient reçu une demande de rançon signée d’un certain «cApTaIn JaXpArO», revendiquant le piratage et accusant le PDG de Gab Andrew Torba de mentir à ses «utilisateurs méprisables» et de ne pas se soucier de leur vie privée.
Le hacker – dont le nom fait référence au capitaine Jack Sparrow de la franchise Pirates des Caraïbes – aurait eu accès à 70 gigaoctets de données comprenant 35 millions de messages publics et trois millions de messages privés de 15 000 utilisateurs, ainsi que 50 000 e-mails, 7 000 mots de passe et 831 documents de vérification. C’est sur ces derniers que portait la rançon de huit bitcoins (soit environ 360 000 euros), que Gab a refusé de payer.
Ces informations auraient été transmises au collectif de pirates informatique DDoSecrets (pour Distributed Denial of Secrets, «déni de secrets distribué»), et ce à des fins de recherche «sociologique», celles-ci devant être mises à disposition de journalistes et de chercheurs.
Fondé en 2016 comme une alternative à Twitter, Gab refuse de contrôler le contenu partagé par ses utilisateurs, à rebours de la tendance à lutter contre les «discours de haine» promue par les GAFA. Une liberté de ton qui a assuré au réseau social texan un regain de popularité en janvier dernier, après la suspension par ses principaux concurrents tels que Twitter ou Facebook des comptes de Donald Trump et de certains de ses soutiens, et l’impossibilité d’accéder à Parler pendant plus d’un mois.