Dans le cadre de son choix de défense stratégique basé sur le concept A2/AD, «le Su-57 a parfaitement sa place dans l’arsenal algérien pour compléter ce dispositif avec un nombre relativement réduit de 14 appareils», affirme un expert en défense dans une tribune publiée par le site d’information Menadefense.
La destruction de la Libye en 2011 suite à l’intervention de l’Otan sous instigation française et ses répercussions sur la stabilité de la région notamment au Sahel, a conduit l’Armée nationale populaire (ANP) algérienne à adopter la stratégie de défense A2/AD (déni d’accès et interdiction de zone). Il s’agit pour l’ANP d’assurer l’indépendance et l’intégrité territoriale et nationale en s’appuyant sur les moyens participant à sa dissuasion stratégique.
Ainsi, dans une tribune publiée sur le site algérien d’information militaire Menadefense, le Dr Watson, expert et blogueur dans les questions de défense, explique l’intérêt pour l’Algérie d’acquérir les chasseurs furtifs russes de cinquième génération Su-57 et la manière avec laquelle ces aéronefs vont intégrer la bulle A2/AD de l’ANP.
«L’objectif du Su-57 n’est pas d’obtenir une suprématie aérienne, il participe avec d’autres systèmes à interdire à l’adversaire de l’obtenir en détruisant des cibles à haute valeur comme des ravitailleurs, avions de contrôle aérien et de transport grâce à des missiles air-air très longue portée», écrit l’expert. «Les missions d’attaques nécessitant une furtivité accrue pouvant être confiées au drone S-70 Okhotnik avec qui il interagit en préservant ainsi le Su-57 qui reste à distance de sécurité», ajoute-t-il.