Selon Sebastian Kurz, sur la répartition des vaccins, «il y a des indications selon lesquelles il existait une instance, un bazar où des accords supplémentaires ont été conclus entre des États membres et des firmes pharmaceutiques».
Le chancelier autrichien a accusé vendredi 12 mars certains États membres de l’Union européenne, sans les nommer, d’avoir conclu en coulisses «des contrats» avec des laboratoires pharmaceutiques, fustigeant une répartition inégale des vaccins anti-Covid entre pays.
«Il y a des indications selon lesquelles il existait une instance, un bazar où des accords supplémentaires ont été conclus entre des États membres et des firmes pharmaceutiques», a déclaré devant des journalistes Sebastian Kurz.
Le chancelier a dit avoir partagé ces informations avec les dirigeants belge, grec, polonais, slovène et tchèque.
«Nous devons trouver qui a signé les contrats», a ajouté M. Kurz, soulignant qu’ils étaient «secrets» et qu’il n’avait pu lui-même les consulter. Et de lancer un appel «urgent à la transparence totale».
Selon lui, Malte recevra ainsi «jusqu’à trois fois plus de doses par habitant que la Bulgarie» d’ici à l’été. Les Pays-Bas seraient aussi avantagés, avec «deux fois plus de doses que la Croatie d’ici fin juin». La Lettonie serait de même lésée, tandis que l’Autriche se situe dans la moyenne.
L’Union européenne (UE) a cependant défendu l’existence d’un tel mécanisme.
«La Commission a pour point de départ de distribuer les doses sur la base de la population, mais les États membres peuvent demander de recevoir un vaccin plus qu’un autre», a expliqué lors d’un point presse un porte-parole, Stefan de Keersmaecker.
«Ces échanges peuvent intervenir directement entre un État membre et un laboratoire en particulier dans le cadre d’un comité directeur, après la tenue des discussions entre tous les États membres», a-t-il expliqué lors d’un point presse.