Arrêtée le 13 mars à la suite d’une plainte pour «sédition», «terrorisme» et «conspiration», l’ex-présidente par intérim a annoncé être envoyée en détention préventive pour quatre mois.
L’ex-présidente par intérim de Bolivie Jeanine Anez, arrêtée et accusée de coup d’Etat contre son prédécesseur Evo Morales, a annoncé que la justice avait ordonné qu’elle soit placée en détention préventive pour quatre mois.
Como hemos denunciado, el MAS decide y el sistema judicial obedece: me envían 4 meses detenida para esperar el juicio por un "golpe" que nunca ocurrió. Desde aquí llamo a Bolivia a tener fe y esperanza. Un día, entre todos, levantaremos una Bolivia mejor.
— Jeanine Añez Chávez (@JeanineAnez) March 15, 2021
«On m’envoie quatre mois en détention dans l’attente d’un procès pour un « coup d’Etat » qui n’a jamais eu lieu», a écrit Jeanine Anez sur Twitter dans la nuit du 14 au 15 mars, après avoir entendu la décision de la juge Regina Santa Cruz à l’issue d’une audience virtuelle. «D’ici, j’appelle la Bolivie à avoir foi et espérance. Un jour, tous ensemble, nous construirons une Bolivie meilleure», a-t-elle ajouté.
L’arrestation de l’ancienne présidente est intervenue le 13 mars dans des conditions spectaculaires. Jeanine Anez a été appréhendée à Trinidad, à 600 kilomètres au nord-est de La Paz, alors qu’elle se cachait dans une malle dans la maison d’un proche. Cette ancienne sénatrice de droite a été propulsée sur le devant de la scène politique à la faveur de la crise post-électorale de 2019. Quasiment inconnue jusque-là, cette avocate de formation, âgée de 53 ans, s’était proclamée présidente intérimaire du pays le 12 novembre 2019, deux jours après la démission de l’ancien chef de l’Etat socialiste Evo Morales.