Le nombre de militaires déployés dans le cadre de l’opération Sentinelle va revenir à 3.000. L’effectif avait été porté à 7.000 fin octobre à la suite de l’attentat en la basilique de Nice. Cette réduction de voilure, fait suite à la baisse début mars du niveau d’alerte Vigipirate sur le territoire national au niveau « risque attentat » contre un précédent niveau « urgence attentat ».
Le nombre de militaires déployés en France dans le cadre de l’opération Sentinelle, porté à 7.000 l’automne dernier après un attentat dans la basilique de Nice, va revenir à 3.000, a indiqué lundi à l’AFP l’état-major des armées. Cette réduction de voilure, révélée par le blog spécialisé Le Mamouth, fait suite à la baisse début mars du niveau d’alerte Vigipirate sur le territoire national au niveau « risque attentat » contre un précédent niveau « urgence attentat ». « Ce niveau d’alerte atteste d’un niveau de menace élevé, mais moindre qu’à la fin 2020 », précise le site internet du gouvernement.
« Sentinelle est un poids à gérer. Nous sommes en train de l’adapter »
Le président Emmanuel Macron avait annoncé fin octobre le passage de Sentinelle de 3.000 à 7.000 hommes après l’attaque « terroriste islamiste » survenu dans la basilique Notre-Dame de Nice, qui avait fait trois morts. « Sentinelle est un poids à gérer. Nous sommes en train de l’adapter », avait confié plus tôt lundi le commandant des forces terrestres, le général Vincent Guionie, lors d’une rencontre avec quelques journalistes à Lille. « On estime que l’effet d’un renforcement de Sentinelle à un impact de réassurance entre 4 et 6 semaines. Au delà, c’est moins vrai », a-t-il fait valoir.
« Les armées restent impliquées dans la durée dans la lutte antiterroriste »
« Les armées restent impliquées dans la durée dans la lutte antiterroriste » sur le territoire national, mais « cette implication doit être en permanence adaptée à la menace », a commenté le général. Or « 1.500 (soldats) déployés dans le cadre de Sentinelle ne pose pas de difficulté. 3.000, ça se gère, 7.000 on peut le tenir mais ça créé une vraie contrainte », a-t-il souligné, alors que l’armée de Terre se prépare à des conflits futurs plus durs, dits de haute intensité, ce qui nécessite un volume important d’hommes et d’équipement.
« L’opération Sentinelle, très réactive, reste en mesure de renforcer, à la demande du gouvernement, ce ‘dispositif opérationnel permanent' » en cas d’évolution de la menace, précise l’état-major. Quelque 4.000 militaires peuvent être déployés dans un délai de quelques jours, dont 1.000 en moins de 48h. Le dispositif Sentinelle, déployé au lendemain des attentats de janvier 2015 en France pour faire face à la menace terroriste et protéger les « points sensibles » du territoire, avait déjà atteint les 7.000 hommes entre 2015 et 2017. Les effectifs sont montés à 10.000 par deux fois, après les attentats de janvier 2015 à Paris, et après celui de Nice sur la promenade des Anglais en juillet 2016.