La nouvelle nomination d’un journaliste décrit comme «proche» du président de la République à un poste à haute responsabilité politique au sein du groupe France Télévisions fait grincer des dents à un an de la prochaine élection présidentielle.
Le journaliste Cyril Graziani a été nommé le 12 mars à la rédaction en chef du service politique du groupe France Télévisions en lieu et place de Muriel Pleynet qui était arrivée seulement moins de deux ans auparavant pour y remplacer Nathalie de Saint-Cricq.
Dès le 16 mars, les réactions n’ont pas manqué de fuser, notamment avec la prise de parole du député Les Républicains Maxime Minot à l’Assemblée nationale lors des questions au gouvernement : «A un an de l’élection présidentielle, la nomination il y a quelques jours d’un proche du chef de l’Etat à la tête du service politique de France Télévisions a suscité une surprise et un émoi bien légitime. Je ne remets pas en cause le journaliste choisi ni ses qualités, lui qui se vante d’échanger par SMS sur The Voice avec le président de la République le samedi soir, mais je m’interroge sur le timing de cette nomination hautement politique à quelques mois d’un rendez-vous démocratique tant attendu.»
Le Figaro avait cité un confrère anonyme dès le 11 mars alors que des bruits couraient sur cette nomination depuis plusieurs mois, selon le quotidien : «Cyril Graziani parle en direct avec Macron, et de manière régulière. Cela suscite d’ailleurs beaucoup de jalousie dans la profession.»
Citant un autre confrère, Le Figaro écrit encore : «Si le service public se met à faire la campagne de Macron…» Une autre évoque les «entrées» supposées de Cyril Graziani à l’Elysée, mais tous louent cependant le professionnalisme de ce grand reporter passé par France Inter. Un journaliste cité par la même source estime même qu’il «sous-exploite» cette proximité supposée avec le chef de l’Etat.