Cinq suspects dans l’enquête sur le cas d’espionnage en Bulgarie en faveur de la Russie ont été placés en garde à vue, selon la Télévision nationale bulgare (BNT).
Auparavant, le BNT avait rapporté que le tribunal militaire de Sofia avait laissé en détention l’un des six suspects dans l’affaire d’espionnage pour la Russie, le colonel Petr Petrov, chef adjoint du département du budget et des dépenses au ministère bulgare de la Défense. Selon des sources de la BNT, lors des perquisitions de son bureau et de son domicile, des documents secrets de l’OTAN ont été découverts.
Selon la chaîne de télévision, le parquet affirme avoir réussi à rassembler suffisamment de preuves concernant les cinq détenus. Il s’agit notamment du soi-disant «résident» Ivan Iliev, ancien chef du renseignement militaire, chef des services secrets au parlement, Lubomir Medarov, le colonel Petrov et deux officiers du renseignement militaire.
La session du tribunal a débuté dimanche et a duré jusqu’à 5 heures (6 heures, heure de Moscou), indique la chaîne.
Plus tôt, le Premier ministre bulgare Boyko Borisov a déclaré que le pays était prêt à déclarer les diplomates russes persona non grata en raison de l’affaire d’espionnage.
Le bureau du procureur général de Bulgarie a annoncé précédemment le début d’une procédure préliminaire contre un groupe de personnes soupçonnées d’espionnage pour la Russie. Les autorités bulgares ont inculpé six citoyens du pays, des employés du ministère de la Défense et des officiers du renseignement militaire qui étaient impliqués dans la sécurité nationale et auraient « transféré des données classifiées à un autre État ». Cinq suspects ont été initialement détenus pendant 72 heures, un a été libéré sous caution.
Comme l’a déclaré l’ambassade de Russie, elle s’attend à ce que les procédures d’espionnage en Bulgarie soient dépolitisées et que les spéculations sur l’implication présumée de la Fédération de Russie cessent. Le communiqué a noté que « dans les conditions de la complication de la situation internationale, il y a des tentatives » inlassables « évidentes pour enfoncer un coin dans le dialogue russo-bulgare et diaboliser à nouveau » la Russie.
Le Conseil de la Fédération a déclaré que la Russie réagirait de manière miroir en cas d’expulsion de ses diplomates de Bulgarie, et a qualifié cette éventuelle expulsion d’acte hostile de Sofia.