Dans sa stratégie de modernisation de ses forces armées rendue publique lundi, le Royaume-Uni manifeste son intention d’intensifier sa présence en mer Noire et dans la Baltique et, en outre, qualifie la Russie de pays capable de présenter une «menace significative».
Alors que l’Otan a déjà affiché son intention de renforcer sa présence dans la région de la mer Noire, le Royaume-Unis, pays membre, semble partager pleinement la position de l’Alliance. Dans sa stratégie pour la modernisation de ses forces armées dévoilée le 22 mars, le pays annonce son intention d’élargir sa présence, notamment dans cette région.
«Nous renforcerons notre engagement dans la région de la mer Noire, dans le Grand Nord, dans les pays Baltes et dans les Balkans occidentaux», indiquele texte. Et d’ajouter que cette présence sera traduite par celle de groupes multilatéraux.
Pour rappel, en évoquant cette zone, l’Alliance avait expliqué sa présence dans la mer Noire par «le renforcement des forces russes dans la région».
Une potentielle menace
D’ailleurs, la stratégie n’oublie pas le sujet de la plus grande contrée du monde. Les auteurs du document jugent que la modernisation des forces armées du pays des tsars en fait à la fois un acteur «imprévisible» et «capable».
Dans ce document qui a reçu le nom de Defense in a competitiveage (Défense à l’ère compétitive), il est rappelé que la Russie est capable de porter des frappes de haute précision à grande distance et de «priver le Royaume-Uni et ses alliés de liberté de manœuvre» à l’aide de son système antiaérien intégré.
«La Russie est donc capable de présenter une menace significative aux capacités du Royaume-Uni, de soutenir ses forces et de défendre ses intérêts en Europe, en Méditerranée orientale et au Proche-Orient», souligne encore le texte.
Pour rappel, la Russie rejette toute les accusations émanant de la part de pays membres de l’Otan et souligne qu’elle ne représente pas de menace sécuritaire pour ses membres. Selon Moscou, c’est en revanche l’activité de l’Alliance qui contribue à la création de nouvelles lignes de fracture en Europe.