Dans Face à l’info, l’éditorialiste avait déclaré que “Trappes est une ville musulmane régie par la loi islamique” et “un territoire qui n’est plus français”.
Récemment secouée par l’affaire Didier Lemaire, la ville de Trappes contre-attaque. Lundi 22 mars au soir, le conseil municipal a autorisé le maire Ali Rabeh à porter plainte au nom de la commune des Yvelines contre ceux qui « ont tenté de se faire une réputation sur le dos de la ville sans jamais y avoir mis les pieds », rapporte Le Parisien. Si le professeur de philosophie n’est pas attaqué pour avoir expliqué que Trappes était « une ville définitivement perdue, tombée aux mains des islamistes », plusieurs personnalités n’y ont pas échappé.
Parmi elles, Éric Zemmour, accusé d’avoir déclaré, sur le plateau de Face à l’info le 8 février dernier, que « Trappes est une ville musulmane régie par la loi islamique » et « un territoire qui n’est plus français ». Mais aussi des cadres du RN comme Jordan Bardella, Laurent Jacobelli ou encore Christian Lechevalier.
Pécresse et Blanquer échappent à la plainte
D’après Ali Rabeh, d’autres responsables politiques, comme la présidente de la région Île-de-France Valérie Pécresse ou le ministre de l’Education Jean-Michel Blanquer, ont eu « une attitude déplorable ». Mais ils n’ont commis aucune diffamation. « Je ne règle pas des comptes politiques dans les tribunaux mais tout n’est pas autorisé », a expliqué au Parisien le maire de Trappes. L’édile s’est également plaint que ce genre de propos puisse avoir des conséquences, par exemple pour « les élèves », qui sont ensuite, selon lui, « discriminés sur le marché du travail » ou « les propriétaires », qui « voient leurs bien dévaluer ».
Menacé de mort à plusieurs reprises et placé sous protection policière, Ali Rabeh a également déposé plainte contre au moins cinq autres personnes pour des faits de menaces ou injures. Si toutes ces procédures judiciaires vont coûter cher à la collectivité, le maire juge « normal de défendre la justice et la démocratie ».