Après l’avoir qualifié de «tueur», Joe Biden convie Vladimir Poutine à un sommet sur le climat

Deux mois après avoir réintégré l’accord de Paris, le président américain a invité 40 dirigeants à son sommet «virtuel» sur le climat, dont Xi Jinping et Vladimir Poutine. Il avait pourtant récemment qualifié son homologue russe de «tueur».

Le sommet voulu par Joe Biden pour marquer le retour des Etats-Unis en première ligne contre le réchauffement climatique commence à prendre forme. Le 26 mars 2021, Washington a ainsi invité 40 dirigeants mondiaux à sa réunion des 22 et 23 avril, dont les présidents chinois Xi Jinping et russe Vladimir Poutine. Le président américain avait pourtant estimé, le 17 mars, que le chef d’Etat russe était un «tueur» qui n’aurait «pas d’âme». «Vous verrez bientôt le prix qu’il va payer», avait alors ajouté le locataire de la Maison Blanche, sans donner plus de précisions sur le sens de cette phrase. En retour, Vladimir Poutine avait notamment souhaité une «bonne santé» à son homologue d’outre-Atlantique.

Le sommet en question sera «virtuel» en raison de la pandémie, mais «retransmis en direct», a précisé la Maison Blanche dans un communiqué. Joe Biden a affirmé à des journalistes ne pas avoir encore parlé à ses homologues chinois Xi Jinping et russe Vladimir Poutine, «mais ils savent qu’ils sont invités», a-t-il ajouté.

Tout en affichant une grande fermeté face à la Chine et la Russie, l’élu démocrate affirme vouloir coopérer avec ces deux puissances pour affronter des défis communs – le changement climatique en premier lieu.

Parmi les autres dirigeants conviés à ces échanges virtuels figurent, côté européen, le président français Emmanuel Macron, la chancelière allemande Angela Merkel et le Premier ministre britannique Boris Johnson. Le Premier ministre indien Narendra Modi, le chef du gouvernement israélien Benjamin Netanyahu, le président turc Recep Tayyip Erdogan ou encore le Brésilien Jair Bolsonaro sont également invités.

Il s’agit des 17 pays responsables d’environ 80% des émissions globales de gaz à effet de serre et du produit intérieur brut mondial, a expliqué la présidence américaine, ainsi que d’Etats moteurs dans la lutte contre le changement climatique ou particulièrement exposés à ses effets. Après le désengagement de Donald Trump, le nouveau président a décidé, dès son premier jour à la Maison Blanche le 20 janvier 2021, de réintégrer les Etats-Unis à l’accord de Paris sur le climat. Le retour de la première économie du monde signifie que la quasi-totalité des nations de la planète sont aujourd’hui parties prenantes de l’accord signé en 2015.

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