Après la condamnation des États-Unis des derniers tests de missiles nord-coréens, Pyongyang a accusé le président américain d’avoir commis une « ingérence » et une « provocation » envers la Corée du Nord.
«De telles remarques de la part du président américain sont une ingérence non déguisée dans le droit à l’auto-défense de notre État et une provocation à son égard», a déclaré par voie de communiqué un haut responsable nord-coréen, Ri Pyong Chol.
Cette déclaration fait suite à la condamnation par le président américain d’un tir de missiles effectué ce jeudi 25 mars par la Corée du Nord. « Nous consultons nos partenaires et alliés, a affirmé Joe Biden. Et il y aura des réponses si [es dirigeants nord-coréens] choisissent l’escalade. Nous répondrons en conséquence. »
Ce test de missiles par les Nord-Coréens n’a pas seulement suscité la préoccupation de Washington et de ses alliés régionaux, mais aussi celle de ses alliés européens. Les membres européens du Conseil de sécurité de l’ONU ont demandé ce vendredi à leurs partenaires dans cette instance la convocation d’une réunion sur les tirs nord-coréens, a-t-on appris de sources diplomatiques.
En plus de la réunion qui devrait se tenir mardi, le Comité des sanctions de l’ONU chargé de la Corée du Nord, qui réunit les 15 pays membres du Conseil de sécurité, a demandé à son groupe d’experts onusiens, dont le mandat a été prolongé, d’enquêter sur les tirs de jeudi, selon des diplomates.
« Deux missiles balistiques »
Présentés par Pyongyang comme des « projectiles tactiques guidés » équipé d’un moteur à carburant solide, ces projectiles étaient « deux missiles balistiques », selon le Premier ministre japonais Yoshihide Suga. Une catégorie d’engins dont le développement et le lancement sont interdits à la Corée du Nord par plusieurs résolutions du Conseil de sécurité des Nations unies.
Les tests de missiles, largement médiatisés par la Corée du Nord, sont régulièrement utilisés depuis plusieurs années pour accroître la tension entre le pays et les États-Unis.