Parmi les 19 départements soumis aux restrictions sanitaires instaurées par l’exécutif, deux sont en Normandie. De ce fait, une nouvelle attestation en langue normande est proposée pour les habitants de la région depuis le 23 mars.
Alors que le gouvernement a imposé à 19 départements, dont l’Eure et la Seine-Maritime, des mesures de freinage renforcées, une attestation en langue normande a été mise en ligne le 23 mars pour les Français de la région attachés à leur dialecte. Il est possible de la télécharger et de l’utiliser légalement.
Ce nouveau document n’est valable que pour ces deux départements en Normandie. Il est légal, car traduit en français, et réalisé «à partir de tous les parlers normands continentaux». Il peut être utilisé par tous les habitants du département de l’Eure et de la Seine-Maritime, les autres départements de la région n’étant pas concernés par les dernières restrictions.
«Selon l’Unesco, le normand est une langue « en grand danger ». La Région a décidé de mettre en place une stratégie pour la sauvegarde et la valorisation des « parlers normands »», explique un article sur le site de la région.
L’idée de proposer une attestation de sortie pour les habitants de ces deux départements à partir des parlers normands est venue à l’esprit de la Fédération des associations pour la langue normande.
Dans une publication sur le compte Twitter de la région Normandie, qui a annoncé sa mise en ligne, le concept met «un peu d’humour dans nos vies confinées».
🐆Avis aux Normands de @seinemaritime et de l' @EureenNormandie : vous pouvez désormais télécharger votre #attestation de déplacement en normand😉!
🙃Merci à l'association @LangueNormande qui met un peu d'humour dans nos vies confinées !
➡️https://t.co/VcsUsWWePW pic.twitter.com/iQBhVWbf44— Région Normandie (@RegionNormandie) March 23, 2021
Сe n’est pas la première fois que les autorités locales cherchent à soutenir de la sorte les langues régionales. En novembre dernier, l’Office pour la langue et la culture d’Alsace (Olca) avait mis en ligne des attestations de sortie bilingue, alsaco-françaises, tout à fait légales. L’une était disponible pour le Bas-Rhin, l’autre pour le Haut-Rhin.