Deux associations avaient déposé un recours pour que les fidèles puissent célébrer la veillée pascale après 19h. Mais la haute juridiction a estimé qu’«au regard de la dégradation actuelle de la situation», le maintien du couvre-feu est «justifié».
Le Conseil d’Etat a écarté le 29 mars toute modification du couvre-feu pendant la semaine de Pâques. Cet aménagement était réclamé par deux associations catholiques qui souhaitaient que les fidèles puissent célébrer la veillée pascale après 19h.
«L’impossibilité de se rendre dans un lieu de culte pendant le couvre-feu, y compris pendant la semaine de Pâques, ne porte pas une atteinte manifestement disproportionnée à la liberté de culte au regard de l’objectif de préservation de la santé publique», a estimé la plus haute juridiction administrative, saisie par les associations Civitas et VIA La Voie du peuple, dans un communiqué accompagnant sa décision.
Le Conseil d’Etat observe notamment que «de nombreuses paroisses ont adapté leurs horaires», avec des cérémonies qui ont lieu plus tôt dans l’après-midi, et que la conférence des évêques de France a «proposé des aménagements liturgiques permettant de célébrer la veillée pascale du 3 avril, en tenant compte des restrictions liées au couvre-feu».
Par ailleurs, il rappelle que «la circulation du virus sur le territoire métropolitain s’est amplifiée ces dernières semaines» et estime qu’«au regard de la dégradation actuelle de la situation, le maintien d’une mesure d’interdiction des déplacements, entre 19 heures et 6 heures du matin, est justifié».