La ville de Calais arguait entre autres du fait que les migrants campaient «dans des conditions précaires, inadaptées et dangereuses». Mais pour la justice, «le camp est composé de tentes en bon état, espacées et installées de manière ordonnée».
Dans une ordonnance rendue le 26 mars, la justice a rejeté une requête en référé de la mairie de Calais qui demandait l’évacuation d’un terrain occupé par 200 migrants, considérant qu’elle n’avait pas démontré, «en l’état de l’instruction, l’urgence qu’il y aurait à ordonner sans délai l’évacuation des occupants sans titre» de ce terrain sportif situé à l’est de la ville, ni apporté la preuve d’un risque pour la salubrité ou la sécurité publique.
La commune de Calais avait déposé cette requête le 15 mars, demandant à la justice de «l’autoriser à requérir le concours de la force publique». La ville avançait notamment le fait que les migrants campaient «dans des conditions précaires, inadaptées et dangereuses», générant «des atteintes à la salubrité […] et à la sécurité publique» en raison notamment de la présence de passeurs, de «rixes et altercations régulières» ou de risques d’accident au vu de la proximité d’une nationale, ajoutant que le campement «portait atteinte au fonctionnement normal du service public du sport».