Concours maintenus, déplacements permis pour accompagner ses enfants chez leurs grands-parents, mesures pour les familles modestes privées de cantine, alcool interdit dans la rue: Jean Castex a détaillé devant une Assemblée nationale houleuse les nouvelles restrictions annoncées par Emmanuel Macron pour tenter de juguler la troisième vague.
Le président avait annoncé la fermeture pour trois à quatre semaines des établissements scolaires et l’extension à tout le pays des restrictions déjà imposées à 19 départements.
Ces nouvelles mesures sont «nécessaires pour nous permettre de franchir un cap, espérons-le un dernier cap, dans la perspective du déploiement massif de la vaccination et d’un retour à une vie normale», a justifié le chef du gouvernement dans un discours d’une grosse demi-heure débuté à 9h00.
Covid-19 : Jean Castex défend désormais la campagne vaccinale française, des propos qui suscitent des huées dans l'Hémicycle
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— franceinfo (@franceinfo) April 1, 2021
Cette déclaration sera suivie d’un vote qui devrait être marqué par un boycott massif des oppositions de droite (LR) comme de gauche (LFI, PS, PCF). Celles-ci ont en effet annoncé qu’elles ne prendraient pas part au vote, dénonçant un «piétinement du parlement» appelé à se prononcer sur des mesures déjà actées par l’exécutif.
Ce débat est «un mauvais poisson d’avril, et comme tous les poissons, il pourrira par la tête», a ainsi cinglé Jean-Luc Mélenchon au nom des députés LFI.
«Il n’y a pas d’opposition entre le pouvoir politique et le pouvoir médical, nous tenons le plus grand compte des avis, des analyses, des modèles et des prévisions des experts, conseils scientifiques et médicaux», a par ailleurs souligné le Premier ministre, alors que l’exécutif se voit reprocher d’avoir tardé à serrer la vis quand scientifiques et opposition de droite comme de gauche l’y appelait.
Jean Castex a aussi condamné «sans réserve» ceux qui ne respectent pas «les règles sanitaires», visant notamment les participants à de récents «rassemblements festifs» ou ceux refusant le port du masque, qui devront être poursuivis «systématiquement» par les parquets.
Ce débat qui se poursuivra au Sénat l’après-midi intervient au lendemain de l’allocution radio-télévisée d’Emmanuel Macron, annonçant un nouveau tour de vis face à l’épidémie du Covid-19 et appelant les Français à «fournir un effort supplémentaire» mais sans confinement strict.
Signe de l’intérêt des Français, ces annonces ont été suivies 30,8 millions de téléspectateurs, toutes chaînes confondues, soit 90,7% de part d’audience globale, selon Médiamétrie.