A l’occasion d’une rencontre à Budapest le 1er avril, Viktor Orban, Matteo Salvini et Mateusz Morawiecki, ont convenu de travailler à une alliance des forces conservatrices en Europe. Un nouveau groupe au Parlement européen pourrait voir le jour.
Le Premier ministre hongrois Viktor Orban, le Premier ministre polonais Mateusz Morawiecki et le chef de la Ligue du Nord (LN) et sénateur italien Matteo Salvini ont jeté le 1er avril à Budapest les bases d’une nouvelle alliance conservatrice en Europe, sans toutefois évoquer à ce stade une recomposition des groupes au sein du Parlement européen.
Viktor Orban a salué, à l’issue de la réunion, «le premier pas d’une longue route en commun». «Nous avons convenu de continuer le travail. On se rencontrera en mai, soit à Rome, soit à Varsovie, la date dépendra de la pandémie», a ajouté le dirigeant hongrois lors d’une conférence de presse commune.
A ses côtés, l’ancien homme fort du gouvernement italien Matteo Salvini a parlé d’un «chemin qui commence aujourd’hui et qui se poursuivra en plusieurs étapes dans différentes capitales européennes, en élargissant le groupe». «Nous nous présentons comme le noyau historique et fondateur [de cette alliance]», a-t-il ajouté, mentionnant «l’objectif d’être les premiers en Europe».
Selon le Premier ministre Polonais Mateusz Morawiecki, il s’agit de «représenter un large spectre d’opinions et de gens» en prônant «une intégration européenne […] qui respecte la souveraineté nationale, la famille, la chrétienté» et la défense des valeurs «traditionnelles».
«Il n’est pas irréaliste que ces partis puissent former un groupe au Parlement européen»
Il s’agissait de la première rencontre entre les trois hommes depuis que le parti de Viktor Orban, le Fidesz, a claqué la porte de la grande famille des droites du Parti Populaire européen. Mais alors que les 12 eurodéputés du Fidesz siègent maintenant parmi les non inscrits, ceux de Matteo Salvini et ceux de Mateusz Morawiecki font partie de deux groupes parlementaires distincts à Strasbourg.
Le parti polonais PiS siège au sein du Groupe des Conservateurs et Réformistes européens et la Ligue italienne au sein du groupe Europe de la Liberté et de la Démocratie directe, aux côtés des Français du Rassemblement National.
Unies, les formations situées à la droite du PPE constitueraient la seconde force politique au Parlement européen et pourraient peser sur la politique de l’UE, avait souligné Matteo Salvini le 30 mars en annonçant cette rencontre.