Dans une interview télévisée, le chef de la diplomatie russe a jugé qu’Hollywood était confronté à une forme de censure liée au politiquement correct. Il a également pointé du doigt les dérives du mouvement Black Lives Matter aux Etats-Unis.
Invitée de l’émission Bolchaïa Igra de la chaîne Pervy Kanal le 1er avril, le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov a exprimé son inquiétude quant aux excès du politiquement correct et de certains mouvements progressistes aux Etats-Unis.
«Hollywood change ses règles à présent, afin que tout reflète la diversité de la société moderne, ce qui constitue […] une forme de censure, ce qui étouffe l’art et impose des restrictions et exigences artificielles», a ainsi déclaré le chef de la diplomatie russe, avant de prendre un exemple spécifique : «J’ai vu des personnes noires jouer dans des pièces de Shakespeare. Seulement, je ne sais pas quand on verra un Othello blanc.» Et Sergueï Lavrov d’ajouter : «Ce politiquement correct poussé jusqu’à l’absurde finira mal.»
«Il y a un risque à aller dans l’autre extrême, que nous avons observé lors des événements BLM et de l’agression contre les personnes blanches»
Outre les phénomènes de censure dans le monde de l’art liés aux exigences du politiquement correct aux Etats-Unis, le chef de la diplomatie russe a évoqué certaines dérives du militantisme antiraciste dans le même pays. Après avoir rappelé le caractère essentiel de la lutte contre le racisme – et souligné que sa propre patrie avait été «pionnière dans le mouvement promouvant des droits égaux pour les personnes d’une autre couleur de peau», Sergueï Lavrov a déclaré : «Il y a un risque à aller dans l’autre extrême, que nous avons observé lors des événements BLM [Black Lives Matter] et de l’agression contre les personnes blanches, les citoyens blancs des Etats-Unis.»
Or, note enfin le membre du gouvernement russe, les Etats-Unis ont les moyens de diffuser ces idéologies à l’étranger.