Même s’«il ne faut jamais rien exclure par principe pour l’avenir», Gabriel Attal explique sur LCI qu’«il n’est pas prévu» que ces restrictions «aillent au-delà des quatre semaines». L’évolution de la campagne de vaccination «dégage l’horizon» sur cette question, estime-t-il.
Depuis samedi, l’Hexagone fait face à son troisième confinement avec des restrictions de déplacement, ainsi que la fermeture des crèches, écoles, collèges et lycées. Alors que ces restrictions ont été annoncées pour trois à quatre semaines, le porte-parole du gouvernement a été interrogé le 4 avril sur LCI pour savoir si un mois suffirait pour le déconfinement.
«Les mesures ont été annoncées pour quatre semaines. Je crois profondément qu’elles vont fonctionner. […] Il y a un calendrier annoncé par le Président de la République. Si ce calendrier a été annoncé, c’est parce qu’on sait, on croit, que les efforts de tous vont permettre de tenir le calendrier», a lancé Gabriel Attal tout en glissant qu’«il ne faut jamais rien exclure par principe pour l’avenir».
Il a estimé que la stabilisation de l’épidémie dans les départements qui avaient été soumis aux «mesures de freinage renforcées» commence à être visible. «C’est la dynamique de l’épidémie» qui compte, a souligné M.Attal en ajoutant qu’Emmanuel Macron tiendrait probablement un nouveau discours devant les Français «d’ici à la fin du mois d’avril».
«Il n’y a pas de critère chiffré qui a été annoncé à ce stade pour lever les mesures. Il faut sortir de cette exponentielle. On a une circulation du virus qui va crescendo», a-t-il affirmé par ailleurs.
La vaccination «dégage l’horizon»
Or, d’après M.Attal, la donne a changé avec la vaccination en France.
«Cela dégage l’horizon pour anticiper et pour prévoir de lever un certain nombre de contraintes», a-t-il estimé.
Ainsi, «d’ici à la fin du mois d’avril», le gouvernement prévoit le démarrage d’«une première campagne [de vaccination] à destination de certains enseignants, notamment [ceux] qui sont au contact des enfants en situation de handicap», soit 80.000 personnes.
Et de préciser que «dans le courant du mois de mai», les autorités comptent également «pouvoir élargir» à d’autres professions «particulièrement exposées» au virus.
Le «pass sanitaire» écarté?
Le «pass sanitaire» sera-t-il mis en place en France pour rouvrir certains établissements accueillant du public?
«Il y a un travail qui est mené depuis plusieurs semaines par mes collègues et qu’ils vont continuer à mener dans les prochaines semaines sur les conditions pour rouvrir un certain nombre de lieux», a-t-il expliqué en précisant que tout cela est conditionné par la question des jauges et des protocoles, ainsi que la possibilité de présenter un test négatif récent ou un certificat de vaccination.
▶ Pass sanitaire, plus du tout sur la table ?
🗣 @GabrielAttal : "Un travail est mené […] À ce stade, il n'y a pas de solution écartée."
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— LCI (@LCI) April 4, 2021
Une mesure similaire est déjà en vigueur à Berlin. Depuis le 31 mars, un test négatif du coronavirus est nécessaire pour se rendre dans des commerces non-essentiels, ainsi que dans les musées, les établissements de soins du corps ou encore chez le coiffeur.
«À ce stade, il n’y a pas de solution qui est écartée», a affirmé Gabriel Attal. «Il peut y avoir des solutions qui se mettent en place progressivement».
Cependant, le porte-parole du gouvernement a tenu à souligner qu’à la mi-mai, 20 millions de Français devraient être vaccinés, ce qui ne représente pas encore une majorité de la population. À ce titre, «c’est compliqué de demander aux Français d’être vaccinés pour accéder à certains lieux».
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Au 4 avril, un peu plus de neuf millions de Français avaient reçu leur première dose d’un vaccin et plus de trois millions s’étaient vu administrés la deuxième.
Alors que l’Union européenne impute les ratés des campagnes de vaccination européennes au laboratoire AstraZeneca, la France mise sur l’accélération de sa propre campagne. Cette semaine, la production de vaccins Pfizer-BioNTech avec le liquide fourni depuis les sites de Pfizer en Belgique et de BioNTech en Allemagne, sera lancée en France, notamment à Saint-Rémy-sur-Avre, en Eure-et-Loir. D’autres sites devront s’ouvrir en avril, juin et juillet. Au total, 250 millions de doses devraient sortir d’ici la fin de l’année sur les sites de production français.