Une revue américaine énumère les cinq atouts de la Russie si l’Ukraine entrait en guerre

Le National Interest a listé les cinq types d’armes qui garantiraient la supériorité russe en cas de guerre avec l’Ukraine. Moscou se borne cependant à répéter son oppositions à tout conflit.

Alors que la situation dans le Donbass s’est dégradée fin mars, la perspective d’un conflit entre la Russie et l’Ukraine devient plus prégnante, à en croire certains. C’est du moins ce que semblent penser les États-Unis, qui ont récemment offert leur appui à Kiev en cas d’escalade des tensions. Si pour l’heure Moscou joue l’apaisement, l’armée russe pourrait néanmoins compter sur une nette supériorité technologique contre les forces ukrainiennes, rapporte le National Interest.

La revue spécialisée a tenté de mettre en lumière les cinq armes qui assureraient la victoire à Moscou en cas de conflit.

La suprématie aérienne russe devrait notamment être assurée par les chasseurs Su-35, équipés de missiles air-sol (ASM) et de bombes guidées. Des appareils qui «surpassent largement les avions militaires ukrainiens», selon le chroniqueur Mark Episkopos. Le spécialiste souligne en effet le caractère «restreint et en partie délabré» des forces aériennes ukrainiennes, qui s’appuieront surtout sur des MiG-29, des Su-24, Su-25 et Su-27.

Le National Interest insiste également sur l’arsenal antimissile russe et met l’accent sur le S-400 Triumf, dont plusieurs bataillons sont déployés en Crimée. Ces systèmes de défense antimissile, capables de frapper des avions, des drones et des missiles dans un rayon de 400 kilomètres, pourraient poser problème aux forces de Kiev dans l’est et le centre de l’Ukraine.

Pour le transport de troupes et leur soutien, la Russie compterait sur le BMP-3M. Un véhicule de combat d’infanterie (IFV) qui pourrait s’avérer utile dans un conflit qui impliquerait des «batailles majeures en terrain urbain dense», selon la revue.

Mark Episkopos, journaliste spécialisé dans la sécurité, rappelle encore que la Russie possède l’armée la plus fournie au monde en chars, avec 13.000 unités. Parmi eux, le T-90M pourrait venir à bout des T-84 «Oplot» ukrainiens.

Enfin, côté artillerie, le National Interest cite l’obusier russe 2S19 Msta, capable de transporter jusqu’à cinquante obus et qui offre une cadence de tir soutenue d’environ sept à huit coups par minutes.

Moscou joue l’apaisement, Paris ne croit pas à l’escalade:

La situation dans le Donbass s’est récemment tendue, après la mort de quatre militaires ukrainiens près du village de Shumy, le 26 mars. Un incident que Kiev a reproché à la milice de la République populaire autoproclamée de Donetsk (RPD), laquelle a nié les faits. Des bombardements ukrainiens ont également eu lieu sur la ville de Horlivka, en République populaire de Donetsk.

Si Washington a donné à l’Ukraine l’assurance d’une aide en cas de conflit, Moscou dément toute velléité militaire. La perspective d’un conflit proche a été qualifié d’«énième fiction de Kiev» par le vice-ministre russe des Affaires étrangères, Andreï Roudenko.

L’hypothèse laisse également dubitatif à Paris. Clément Beaune, secrétaire d’État chargé des Affaires européennes a ainsi affirmé ne pas croire à une escalade, mais rester prudent, au micro de BFM TV.

Début mars, un député de l’opposition ukrainienne avait néanmoins mis en garde contre une potentielle offensive de Kiev dans le Donbass voire en Crimée. Renat Kuzmin, du parti Plateforme d’opposition-Pour la Vie (OPZZH) avait critiqué les préparatifs ukrainiens pour des «combats de rue».

Des déclarations bellicistes ont également fleuri dans les médias ukrainiens, l’analyste politique, Zinoviy Svereda, proposant par exemple «un Pearl Harbor pour la flotte russe» et la destruction du Pont de Crimée, reliant la péninsule à la Russie.

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