Un manifestant a été tué et au moins sept personnes ont été blessées dans une zone rurale du Bangladesh lorsque la police a ouvert le feu sur une violente manifestation contre les restrictions dues au Covid-19, ont rapporté un médecin et la police.
Des milliers de villageois en colère sont descendus dans la rue le 5 avril, dans la ville centrale de Saltha dans la région de Faridpur, où des rumeurs affirmaient qu’un homme avait été blessé sur un marché au cours d’un contrôle de police destiné à faire respecter les mesures de lutte contre l’épidémie.
Certains ont jeté des briques sur un commissariat et ont vandalisé des bâtiments officiels, mis le feu à la maison d’un policier et brûlé deux voitures appartenant à des responsables gouvernementaux, a précisé la police.
«La police a ouvert le feu pour se défendre au moment de l’attaque du commissariat», a indiqué un porte-parole des forces de l’ordre du district de Faridpur à l’AFP. Un deuxième agent de police, l’inspecteur Nur-a-Alam Fakir, a confirmé l’incident.
Un étudiant de 20 ans a été tué et au moins sept personnes ont été blessées, dont trois policiers, selon le chef-adjoint de la police du district de Faridpur, Suminur Rahman. Selon le personnel de l’hôpital de Faridpur, trois personnes étaient dans un état critique après avoir été blessées par balle.
«L’une d’elles a été atteinte aux fesses, une autre au thorax et une troisième personne dans les deux jambes», a déclaré à l’AFP un médecin du service des urgences de l’hôpital, Abdul Matin.
Selon la police, des partisans du groupe islamiste radical le plus important du Bangladesh, Hefazat-e-Islam, ont participé aux heurts. Le Bangladesh a commencé le 5 avril un confinement de sept jours, avec tous les déplacements intérieurs suspendus et une fermeture des magasins.