«Etape constructive» : Américains et Iraniens affichent leur optimisme sur le dossier du nucléaire

A l’issue, d’une entrevue de deux heures, les signataires de l’accord de Vienne sur le nucléaire iranien et les Etats-Unis, indirectement conviés depuis l’élection de Joe Biden, ont jugé favorablement le bilan des premières discussions.

Les discussions pour tenter de sauver l’accord international sur le nucléaire iranien ont démarré le 6 avril à Vienne d’un bon pied, les Etats-Unis étant indirectement conviés pour la première fois depuis l’arrivée de Joe Biden à la Maison Blanche.

«La réunion de la commission mixte a été fructueuse», a annoncé l’ambassadeur russe auprès des organisations internationales, Mikhaïl Oulianov, à l’issue d’une entrevue de près de deux heures des signataires du JCPOA (Plan d’action global commun) : Iran, Allemagne, France, Royaume-Uni, Chine, Russie, le tout sous l’égide de l’Union européenne. Néanmoins le diplomate russe a souligné que «le rétablissement» de l’accord, conclu en 2015 à Vienne et mis à mal par le retrait en 2018 des Etats-Unis, «prendr[ait] du temps».

«Je peux dire que dans l’ensemble, la réunion a été constructive», a renchéri de son côté Abbas Araghchi, le chef de la délégation iranienne, dans une vidéo diffusée sur Irinn, la chaîne d’information de l’audiovisuel public. Utilisant le même adjectif, les Etats-Unis ont aussi salué «une étape constructive et bienvenue», selon le porte-parole de la diplomatie américaine Ned Price à la presse.

Téhéran réclame «la levée des sanctions en une seule étape»

Washington avait envoyé un peu plus tôt des signaux positifs en se disant «prêt à lever les sanctions qui sont en contradiction avec l’accord», selon des propos de Rob Malley à la chaîne de télévision PBS. Une «position réaliste et prometteuse» qui «pourrait être le début de la correction du mauvais processus qui avait mis la diplomatie dans l’impasse», pour Téhéran.

Dès que ces mesures punitives qui asphyxient son économie seront retirées, l’Iran a promis de renouer avec ses engagements nucléaires, dont elle s’est progressivement affranchie depuis le retrait des Etats-Unis de l’accord. Abbas Araghchi a affirmé le 5 avril que la République islamique serait «tout à fait prête à suspendre ses mesures correctives», réclamant dans la foulée «la levée des sanctions en une seule étape».

La dénonciation unilatérale par Washington en 2018 de l’accord international sur le nucléaire iranien de 2015 et l’incapacité des Européens à aider la République islamique à contourner les sanctions américaines rétablies cette année-là avaient achevé jusqu’àlors de convaincre les autorités iraniennes que l’Occident n’était pas un partenaire «digne de confiance», selon l’expression d’Ali Khamenei.

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