Pour la première fois depuis la prorogation du traité New Start en février, la Russie et les États-Unis se sont échangé des données sur le nombre de têtes nucléaires et de porteurs dont ils disposent.
D’après le rapport mis en ligne le 1er avril par le département d’État américain dans le cadre du traité New Start, les États-Unis comptent actuellement 651 missiles nucléaires déployés, dont des missiles balistiques intercontinentaux, des missiles balistiques stratégiques mer-sol ainsi que des missiles portés par des bombardiers lourds, contre 517 pour la Russie.
Comme le précise le rapport, ce sont les données en date du 1er mars 2021. Au 1er septembre dernier, ces chiffrent faisaient état de 675 missiles américains déployés, contre 510 russes.
Dans le même temps, le nombre total de têtes nucléaires portées par ces missiles s’élève à ce jour à 1.357 pour les États-Unis, et 1.456 pour la Russie, et respectivement 1.457 et 1.447 au 1er septembre. Washington a ainsi diminué son arsenal de 100 têtes nucléaires quand Moscou l’a augmenté de neuf.
Enfin, comparé à septembre, Washington possède toujours 800 lanceurs déployés et non déployés alors qu’en six mois, leur nombre a augmenté de trois en Russie, pour atteindre 767.
New Start.
Le traité New Start est entré en vigueur le 5 février 2011. Il prévoit que chacun des signataires réduise ses arsenaux nucléaires de manière à ce que sept ans plus tard et à l’avenir, les quantités totales d’armements ne dépassent pas 700 missiles balistiques intercontinentaux à bord de sous-marins et de bombardiers lourds, ainsi que 1.550 têtes nucléaires et 800 lanceurs déployés et non déployés.
Ce traité devait expirer le 5 février 2021, mais suite à un échange entre Vladimir Poutine et Joe Biden en début d’année, les deux pays ont décidé de le proroger sans modification ni complément, jusqu’au 5 février 2026.