Alors que l’enseignement à distance rencontre toujours des difficultés, Jean-Michel Blanquer a de nouveau rejeté la responsabilité sur la Russie lors de son intervention hier au Sénat. Une opinion que ne partage pas le Secrétariat général de la défense et de la sécurité nationale, selon Mediapart.
Interpellé au Sénat le 7 avril par Ronan Le Gleut (LR) sur les dysfonctionnements des plateformes éducatives, le ministre de l’Éducation a évoqué des «cyberattaques russes». Le Secrétariat général de la défense et de la sécurité nationale (SGDSN) ne voit pourtant aucun lien.
Enseignement à distance : "Ce qui n'a pas marché, ce sont les 'tuyaux', qui ne sont pas de la compétence de l'Education nationale. Cela relève des régions et des départements. Les collectivités locales nous avaient dit qu'elles étaient prêtes" justifie @jmblanquer#QAG pic.twitter.com/eDtJ29AdZP
— Public Sénat (@publicsenat) April 7, 2021
«Renseignez-vous sur les cyberattaques russes, renseignez-vous sur ce sujet et on verra si vous pouvez faire des boutades. Tous les pays du monde sont menacés par ce type de cyberattaques, y compris les infrastructures d’éducation, évidemment», insiste Jean-Michel Blanquer sous les railleries de plusieurs sénateurs.
Une accusation formulée par le ministre dans le sillage de sa déclaration du 6 avril dans laquelle il associait à des «attaques, apparemment venues de l’étranger» des problèmes de connexion aux serveurs de l’Éducation nationale, en particulier ceux du Centre national d’enseignement à distance (Cned).