Jordan Bardella, vice-président du RN, a vivement critiqué la gestion de l’épidémie par la France et l’UE. Il reproche à cette dernière d’avoir incité ses États membres à ne pas fermer leurs frontières, ce qui lui donne un «rôle criminel».
Invité dimanche 11 avril sur BFM TV, Jordan Bardella a pointé le «rôle criminel» de l’Union européenne dans sa gestion de l’épidémie, estimant qu’un bilan de sa responsabilité sera fait «dans quelques années». Selon lui, elle aurait dû fermer ses frontières au lieu de contraindre les États membres à les laisser ouvertes.
«Elle [l’UE] a intimé l’ordre de maintenir les frontières ouvertes alors qu’on savait que dans des régions voisines se diffusait l’épidémie», déclare-t-il, ajoutant que son «rôle criminel» porte également sur la «négociation à bas coût» de vaccins. «Je pense qu’on peut parler d’une responsabilité très lourde».
À l’heure où l’on se parle, des vols en provenance de Rio de Janeiro et de São Paulo continuent d’arriver depuis le Brésil, où le variant vient de faire 60 000 morts en un mois. Nous sommes gouvernés par des irresponsables. pic.twitter.com/4Kebm0Wpgv
— Jordan Bardella (@J_Bardella) April 11, 2021
Toujours sur la question des frontières, le vice-président du Rassemblement national (RN) estime que «nous sommes gouvernés par des irresponsables». Il déplore que la France continue d’entretenir sa liaison aérienne avec le Brésil, où le variant est «extrêmement dangereux», car les vaccins seraient moins efficaces contre ce dernier.
À la mi-mars, sur Europe 1, le député européen avait déjà déclaré que les «ratages absolument dramatiques en matière vaccinale [étaient] criminels». Il avait estimé que l’UE avait «totalement raté les commandes de vaccin et a été opaque dans les négociations», et réclamait que la France trouve des alternatives, à l’instar d’autres pays européens, pour pallier le manque de doses.