Le ministre libanais des Travaux publics et des Transports par intérim Michel Najjar a annoncé avoir ajouté plus de 1.400 kilomètres carrés à la zone supposée riche en hydrocarbures revendiquée par le Liban dans son litige avec Israël.
Beyrouth a revu à la hausse sa revendication concernant un secteur de la frontière maritime avec Israël qu’il avait initialement soumise aux Nations unies, y ajoutant 1.430 kilomètres carrés, a annoncé ce lundi 12 avril Michel Najjar, ministre des Travaux publics et des Transports du gouvernement intérimaire du pays.
Le projet du décret 6433 signé par M.Najjar, et prévoyant la possibilité de réviser les frontières de la zone économique exclusive du Liban, doit être approuvé par le Premier ministre par intérim Hassan Diab, la ministre de la Défense Zeina Akar et le Président Michel Aoun, avant d’être envoyé à l’Onu.
«Le Premier ministre sortant Hassan Diab a confirmé qu’il le signera», a indiqué M.Najjar cité par l’Agence nationale de l’information (NNA) libanaise.
Litige territorial israélo-libanais
Israël et le Liban ont entamé en octobre des pourparlers sur la délimitation des frontières maritimes avec la médiation de Washington. Les négociations sont au point mort depuis fin 2020.
In October 2020, Lebanon and Israel began indirect maritime border demarcations talks. While the talks began on a positive note, the Lebanese delegation offered a new map that pushes Lebanon’s maritime claims for an additional 1,430 sq. km which flatly rejected by Israel. pic.twitter.com/27xyebQGkF
— Areibi El Ghoul (@AreibiEl) March 31, 2021
La région qui vient d’être ajoutée aux revendications libanaises concerne en partie le grand gisement de gaz de Karish contrôlé par Israël. Tel-Aviv avait précédemment rejeté les revendications de Beyrouth selon lesquelles Karish faisait partie de la zone économique exclusive du Liban. En novembre, le ministère israélien de l’Énergie a déclaré qu’il était hors de question de négocier ce sujet.