Après qu’un lien entre le vaccin d’AstraZeneca et certains cas de thrombose a été établi, et que six cas de thromboses ont été constatées suite à l’administration du médicament de Johnson & Johnson, Pfizer a déclaré ne pas avoir trouvé quoi que ce soit dans son produit qui puisse avoir de telles conséquences.
Suite à la recommandation de suspendre «par précaution» l’administration du vaccin Johnson & Johnson sur fond de six cas de caillots sanguins recensés chez des femmes vaccinées avec celui-ci, la compagnie Pfizer a informé ne pas avoir trouvé de preuve d’un potentiel risque de complications thrombotiques dans son produit.
À la différence de ceux d’AstraZeneca et de Johnson & Johnson, Pfizer utilise la technologie de l’ARN messager.
«Après avoir distribué plus de 200 millions de doses à travers le monde, Pfizer a réalisé une évaluation à grande échelle des indices actuels cumulés de la sécurité du vaccin de Pfizer/BioNTech, BNT162b, lequel n’a fourni aucune raison de conclure que son utilisation présente un risque associé à des complications thrombotiques artérielles ou veineuses avec ou sans une thrombopénie [bas niveaux de plaquettes dans le sang, ndlr]», indique un communiqué publié sur le compte Twitter de la compagnie.
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Cette déclaration a été faite après que les données sur tous les effets secondaires recensés jusqu’au 27 mars 2021 avaient été analysées.
7,2 millions d’injections de Pfizer.
Alors que l’entreprise américaine n’établit pas de lien entre l’administration de son produit et le risque de caillots sanguins, l’Agence nationale du médicament (ANSM) a rapporté un total de 89 cas de thrombose depuis le début de la vaccination sur plus de 7,2 millions d’injections de ce médicament en France, dans son point de surveillance des vaccins du 2 avril.
En plus de ces cas de thrombose après injection de Pfizer, 11 cas de thrombopénie ont également été recensés en France depuis le début de la vaccination. Parmi des effets secondaires figurent 279 cas d’hypertension artérielle, 137 troubles du rythme cardiaque et 18 cas de troubles diabétiques.
Dans son point de situation du 29 mars, l’ANSM faisait état d’un total de 43 cas de paralysie faciale observés en France.
Le ministère de la Santé met également en garde contre le risque de réaction anaphylactique à l’administration du médicament, dont la manifestation la plus sévère est le choc anaphylactique. Il prescrit de surveiller les personnes recevant le vaccin pendant au moins 15 minutes après la vaccination.
D’autres vaccins et des thromboses.
Au moins deux vaccins anti-Covid ont déjà été suspectés de provoquer des caillots sanguins, ceux d’AstraZeneca et de Johnson & Johnson.
Le 13 avril, le Centre de contrôle et de prévention des maladies (CDC) et la Food and Drug Administration (FDA) ont recommandé de suspendre temporairement l’utilisation du vaccin Janssen produit par Johnson & Johnson après la recension de six cas de thrombose chez des femmes immunisées avec ce vaccin quelques jours auparavant.
L’Agence européenne des médicaments (EMA) a déclaré ce 9 avril examiner les données liées à ces événements thrombotiques et élargir son enquête sur le vaccin d’AstraZeneca après le signalement de problèmes de vaisseaux sanguins.
Il s’agit de cinq cas de syndrome de fuite capillaire, caractérisé par une augmentation de la taille des cavités des vaisseaux sanguins. Depuis plusieurs semaines, le produit du géant pharmaceutique britannico-suédois fait également l’objet de suspicions liées à des caillots sanguins.
Le 7 avril, l’EMA a conseillé de répertorier les caillots sanguins comme des complications «très rares» du vaccin, la balance bénéfices-risques du médicament restant positive.
Plusieurs pays européens ont suspendu son utilisation le mois dernier sur fond d’inquiétudes sur un éventuel risque thromboembolique avant de reprendre les injections avec ce produit.