Le lendemain de l’adoption de nouvelles sanctions américaines visant la Russie, mesures de rétorsion face auxquelles la réaction du rouble a été plus que modérée dans l’immédiat, son ministre des Finances a commenté les projets visant à renforcer la stabilité financière du pays.
Dans les années qui viennent, la Russie réduira progressivement son déficit budgétaire, a annoncé le ministre des Finances du pays Anton Silouanov. Et d’expliquer que l’objectif était de 1% du PIB.
«La mesure principale visant à renforcer la stabilité globale est de ramener le déficit budgétaire au niveau normal – selon nos estimations environ 1% du PIB», a argumenté le membre du gouvernement à l’antenne de la chaîne Rossiya 24 et ce le lendemain de nouvelles sanctions américaines.
Pour cette année, son taux devrait être de quelque 2,4%, a-t-il encore précisé, ajoutant qu’ensuite il devra être progressivement ramené à 1%.
«Notre tâche principale pour stabiliser le système financier, pour stabiliser le marché financier, est de donner confiance dans la faisabilité de nos plans de normalisation de la politique budgétaire, de l’amener aux niveaux habituels de financement du déficit. Cela nous permettra de financer les dépenses programmées et de disposer de capacités stables d’attirer les emprunts internes», a ajouté M.Silouanov.
Il a rappelé que l’année dernière le volume des emprunts a été deux fois plus important que le niveau ordinaire, mais que déjà cette année il retrouvera les paramètres normaux sans risque.
Sanctions américaines:
Jeudi, les États-Unis ont annoncé de nouvelles sanctions visant la Russie. L’une des mesures est l’interdiction aux établissements financiers américains d’acheter directement de la dette émise par la Russie. L’achat sur le marché secondaire reste possible.
Dans la foulée de cette annonce, un représentant haut placé de l’administration américaine a expliqué que Washington s’attendait à ce que les mesures visant la dette publique russe aient un effet sur la croissance du PIB de ce pays, ainsi que sur l’inflation et les marchés en général.
Le dirigeant de la Sberbank, le plus grand établissement bancaire du pays, German Gref, a déjà estimé que ces nouvelles mesures ne mèneraient pas à des conséquences sérieuses pour l’économie russe et que le programmes d’emprunt sera réalisé.