Le prédécesseur de Joe Biden a la Maison Blanche a critiqué le choix de ce dernier de repousser le retrait total des soldats américain d’Afghanistan du 1er mai au 11 septembre, en rupture avec les plans de l’administration Trump.
L’ancien président américain Donald Trump a désavoué dans un communiqué du 18 avril les décisions de son successeur Joe Biden de retirer les troupes américaines d’Afghanistan le 11 septembre au lieu de la date prévue du 1er mai.
Former President Donald Trump says President Joe Biden should not delay departure from Afghanistan past Trump’s May 1 deadline, and definitely not to September 11. pic.twitter.com/jPN86eZEsq
— Mollie (@MZHemingway) April 18, 2021
«Je souhaite que Joe Biden n’utilise pas le 11 septembre comme date pour retirer nos troupes d’Afghanistan», a ainsi déclaré l’ancien chef d’Etat expliquant que «dix-neuf ans [de guerre] c’est assez, en vérité, c’est beaucoup trop et trop longtemps».
Et au 45e président des Etats-Unis de défendre son bilan en la matière : «J’ai rendu possible un retrait rapide en retirant déjà une grande partie de nos milliards de dollars d’équipement et, plus important encore, en réduisant notre présence militaire à moins de 2000 soldats par rapport au niveau de 16 000 qui était là». Autre raison invoquée, la date symbolique du 11 septembre, jugée inappropriée. Pour Donald Trump, cette date doit être une «journée de réflexion et de souvenir en l’honneur de ces grandes âmes que nous avons perdues»
Le 13 avril, Joe Biden a annoncé que les troupes américaines quitteront l’Afghanistan «sans condition» d’ici le 11 septembre pour le 20e anniversaire des attentats de 2001. En février 2020, les Etats-Unis et les Taliban ont signé un accord dans le cadre duquel les Américains prévoyaient le retrait de leurs soldats le 1er mai, une échéance jugée «difficile» à respecter pour Joe Biden.
Sitôt annoncée, la nouvelle a provoqué la colère des Taliban : «Tant que toutes les forces étrangères n’auront pas complété leur retrait de notre pays, nous ne participerons à aucune conférence censée prendre des décisions sur l’Afghanistan», a déclaré un porte-parole du mouvement islamiste, Mohammad Naeem sur Twitter.
En près de 20 ans de guerre, il y a eu jusqu’à 100 000 soldats américains présents sur le territoire afghan.