Il était venu parler de sécurité, il a été interrogé sur la mixité. Lors d’un échange avec des habitants à Montpellier, le Président a été interpellé sur le manque de mixité dans un quartier difficile.
Tournée des «points chauds» en voiture banalisée, visite sur un ancien «point de deal», rencontre avec des policiers, bain de foule improvisé… Dans une visite à tiroirs digne des débuts du quinquennat, Emmanuel Macron est venu à Montpellier montrer son engagement pour une «sécurité du quotidien» mais a été aussi interpellé sur le manque de mixité dans un quartier difficile.
Le chef de l’État a commencé par une visite lundi matin au commissariat central de Montpellier, pour discuter avec des policiers, leur promettant davantage de moyens. Tous ont témoigné de la hausse des violences, qu’elles viennent des trafiquants de drogue, de manifestants devenus bien plus agressifs depuis les Gilets jaunes ou dans la vie quotidienne.
Au-delà de la question des trafics, les résidents l’ont alerté sur le manque de mixité de ce «quartier de reconquête républicaine» (QRR), qui a accueilli de nombreux immigrés depuis sa création et dont 58% des 22.000 habitants vivent sous le seuil de pauvreté. Le 1er novembre, une fusillade y a éclaté en plein jour.
«Mon fils m’a demandé si le prénom de Pierre existait vraiment. Cela m’a vraiment choquée. Il faut davantage de mixité dans le collège de ce quartier. C’est vraiment grave», a déploré une habitante voilée, membre du conseil de quartier, un témoignage frappant qui a surpris Emmanuel Macron.
🗨 "Mon fils m'a demandé si le prénom de Pierre existait vraiment ou si ce n'était que dans les livres"
Cette mère déplore le manque de mixité auprès d'Emmanuel Macron pic.twitter.com/2dUankEHP7
— BFMTV (@BFMTV) April 19, 2021