À la veille d’une rentrée scolaire en présentiel après des vacances rallongées, un sondage réalisé par OpinionWay montre qu’une majorité de Français est favorable au durcissement du protocole sanitaire actuel et à la vaccination prioritaire des enseignants et s’attend à de nouveaux bugs informatiques de «Ma classe à la maison».
Fermeture de la classe entière dès l’apparition du moindre cas positif, vaccination accélérée des personnels, masques gratuits pour les élèves, tests massifs et réguliers: telles sont les mesures approuvées par la majorité des Français à la veille de cette rentrée scolaire en présentiel après une longue pause, montre un sondage d’OpinionWay réalisé pour Snes-FSU, un syndicat des enseignants des collèges et des lycées généraux et technologiques.
83% des personnes interrogées sont favorables à un protocole strict qui définit les cas contacts et permet de fermer la classe «pour casser les transmissions dès la première contamination».
«Il y a urgence à sortir des protocoles sanitaires « si possible », « au cas par cas ». Des règles claires doivent permettre de sécuriser la reprise et de garder les établissements scolaires ouverts», soutient сe syndicat des enseignements de second degré.
Des mesures renforcées –
79% des sondés estiment que les enseignants et les personnels de l’enseignement doivent être vaccinés en priorité. Toutefois, en suivant la stratégie vaccinale gouvernementale, la majorité des personnels ne pourra être vaccinée qu’à partir de mi-juin. Ce calendrier est jugé «trop tardif» pour 75%.
La même proportion, 79%, pense que les élèves doivent recevoir des masques gratuitement, alors que le protocole sanitaire actuel prévoit que cela relève des parents d’élèves.
75% des Français sont favorables à l’installation de détecteurs CO2 et de systèmes d’aération dans les salles de classes. Pourtant cette recommandation est déjà inclue dans le protocole sanitaire actuel.
Des tests massifs –
73% des personnes interrogées souhaitent l’organisation de tests massifs et réguliers.
Or, depuis fin février, les autorités déploient des tests salivaires dans les écoles maternelles et primaires. Selon les autorités, ces tests sont organisés de façon aléatoire et répétée, notamment dans les zones où le virus circule fortement avec un objectif de tester 300.000 enfants par semaine.
Des repas chauds –
Enfin, en ce qui concerne les cantines et les repas chauds, 87% des Français soutiennent l’organisation du repas «dans un endroit sécurisé» pour les élèves.
Le service des repas chauds avait néanmoins été maintenu jusqu’à la fermeture des écoles, collèges et lycées le 5 avril. De même, selon le protocole en vigueur, «la restauration scolaire doit être privilégiée». De plus, les élèves des différents groupes et classes doivent maintenir une distanciation de deux mètres, les tables du réfectoire sont nettoyées et désinfectées, a minima, après chaque service.
Quid des failles informatiques?
Comme c’était le cas pendant le premier confinement en 2020, la semaine de cours à distance avant les vacances de Pâques a été marquée par de nombreuses difficultés de connexion aux serveurs et des réseaux saturés. Selon le ministère de l’Éducation nationale, il s’agissait bien d’attaques informatiques, et le 7 avril une enquête pour «accès frauduleux à un système de traitement automatisé» et «entrave au fonctionnement» a été ouverte.
À partir du 26 avril et jusqu’au 30 avril, les collèges et les lycées entament une nouvelle semaine d’enseignement à distance. Le sondage révèle que 58% des sondés disent ne pas avoir confiance en la capacité de l’exécutif à régler ces bugs, tandis que 39% pensent l’inverse.
L’enquête a été réalisée les 14 et 15 avril via un questionnaire en ligne sur un échantillon représentatif de 1.001 personnes. Les élèves des maternelles et des primaires reprennent le chemin de l’école en présentiel lundi prochain, tandis que les collégiens et les lycéens feront leur rentrée en présentiel le 3 mai après une semaine à distance.