Alors que le Premier ministre japonais avait mentionné Taïwan dans sa déclaration commune avec le Président américain mi-avril, il a précisé quelques jours plus tard que son pays ne participera pas militairement au conflit si la Chine décide de reprendre Taïwan par la force.
Pour la première fois en 52 ans, l’île de Taïwan a été mentionnée le 16 avril dans la déclaration commune de Yoshihide Suga et Joe Biden qui ont souligné «l’importance de la paix et de la stabilité dans le détroit de Taïwan», se prononçant pour «un règlement pacifique des problèmes».
Interrogé mardi 20 avril par un membre du Parlement japonais sur les détails de l’engagement du Japon envers Taïwan, le Premier ministre japonais a répondu que la déclaration ne présupposait aucune «participation militaire».
Malgré une telle prise de position, il n’est pas exclu que le Japon fournisse un soutien logistique aux États-Unis en cas de conflit militaire dans la région, explique au South China Morning Post Ben Ascione, professeur adjoint de relations internationales à l’université de Waseda de Tokyo, qui souligne que Yoshihide Suga devait préciser «aux Japonais que le pays ne fera pas la guerre pour Taïwan».