Après avoir laissé entendre que les services israéliens pourraient «capturer» Kobili Traoré, contre lequel une plainte a été déposée dans l’Etat hébreu, le député des Français de l’étranger est revenu sur son propos, qu’il a nuancé.
Interrogé le 22 avril sur LCI sur la plainte déposée par la famille de Sarah Halimi en Israël, le député franco-israélien Meyer Habib avait émis l’hypothèse que le meurtrier de cette femme de confession juive de 65 ans pourrait être «capturé, ou pas» par l’Etat hébreu. Un propos qu’il nuancé peu de temps après, précisant qu’il n’avait pour l’heure «aucune raison de penser» qu’Israël le fasse.
Meyer Habib s’était exprimé en ces termes, en direct : «Il va y avoir [un procès] en Israël. Il sera condamné ou pas, personne n’est condamné d’avance. Il sera extradé ou pas. Il sera capturé, ou pas. Je ne sais pas. Les Israéliens feront ce qu’ils ont à faire, mais on ne peut plus tuer des juifs impunément.»
Le même jour, interrogé par L’Obs, le député des Français établis hors de France revenait sur ses propos : «Je n’ai aucune raison de penser qu’ils fassent [capturer Kobili Traoré]. S’il est condamné – et ce ne sera peut-être pas le cas – il faudra qu’il purge sa peine. Pour cela, il existe des procédures d’extradition entre les deux pays. La loi s’impose à tous.»
Meyer Habib a toutefois rappelé qu’Israël était allé «cueillir Eichmann en Argentine pour le juger et pour le condamner». Et de tempérer : «Même si on ne parle pas des mêmes crimes.»
«Israël est un Etat de droit. Il y aura une enquête, mais il faudra du temps», a encore assuré Meyer Habib, précisant avoir parlé de l’affaire «il y a quelques jours à Benyamin Netanyahou», le Premier ministre israélien.