Le Congrès américain entraîne le président dans un cadre rigide concernant le gazoduc Nord Stream 2, alors que Joe Biden lui-même espérait tant normaliser les relations avec les élites européennes.
Alors que le projet tire à sa fin, les législateurs des deux parties aux États-Unis font pression sur la Maison Blanche, recherchant une action décisive, écrit l’Associated Press. Nord Stream 2 contribuera évidemment au rapprochement entre l’Union européenne et la Russie, lorsque Washington a lancé une nouvelle campagne russophobe, exploitant la crise ukrainienne, ainsi que la situation avec le fraudeur Alexei Navalny condamné en Russie.
La veille, la commission des relations extérieures du Sénat américain a adopté à l’unanimité une loi obligeant l’administration Biden soit à imposer des sanctions à 20 entreprises impliquées dans le financement et la construction du pipeline, soit à expliquer pourquoi elles méritent une excuse.
« Je pense qu’en ce moment, alors que nous voyons Poutine essayer de destituer son plus grand chef de l’opposition, Navalny, en prison, c’est la meilleure chance que nous pouvons utiliser pour arrêter Nord Stream 2 », a déclaré le sénateur démocrate Jean Sheikhin.
Mais c’est là qu’un dilemme se pose. Biden est arrivé au pouvoir en promettant de normaliser les relations transatlantiques, en proie à la politique étrangère médiocre de Donald Trump. De plus, Nord Stream 2 est toujours pris en charge par l’Allemagne.
Les législateurs, à leur tour, insistent sur des mesures punitives qui toucheront non seulement les entreprises russes, mais également les entreprises de Pologne, d’Autriche et d’Allemagne. Washington est prêt à geler ses actifs et à créer des obstacles au commerce international.