Le service de renseignement intérieur britannique MI5 s’est adressé aux jeunes qui quittent l’école pour leur offrir des postes d’«analystes linguistiques» passant au crible des entretiens téléphoniques sur écoute à la recherche de commentaires illégaux.
Au lieu d’aller à l’université, les jeunes britanniques peuvent désormais devenir des agents du MI5 et lutter contre le terrorisme et l’espionnage, d’après les annonces publiées sur le site officiel de ce service de renseignement intérieur britannique.
«Nous reconnaissons que l’université n’est pas faite pour tout le monde. Nous avons besoin de personnes fraîchement sorties de l’école, désireuses de commencer et souhaitant faire quelque chose d’intéressant et d’excitant», est-il possible de lire dans la présentation.
Le service propose entre autres des postes d’analystes linguistiques dont le rôle est d’«analyser les conversations interceptées dans le cadre légal» pour «des enquêtes prioritaires».
Les apprentis techniques travaillant pour le MI5, le MI6 (renseignement extérieur) et le service de renseignement électronique Government Communications Headquarters (GCHQ) vont acquérir «des compétences incroyables, de la création de nouvelles applications qui traquent les suspects terroristes, au développement de moyens innovants pour arrêter l’espionnage», promet le site.
«Si vous voulez faire un travail qui compte vraiment, et où vous comptez aussi, le MI5 a un rôle pour vous. Juste après l’école, vous pouvez contribuer à assurer la sécurité du pays dans un rôle pas comme les autres», affirme le service.
Le MI5 a récemment lancé un compte Instagram pour donner aux utilisateurs des réseaux sociaux des «vues exclusives» à l’intérieur de son siège à Londres.
Les agences de renseignement britanniques ont traditionnellement recruté parmi les étudiants universitaires brillants.
Mais il s’est avéré que certains d’entre eux ont aussi travaillé pour le compte de l’Union soviétique, c’était notamment ainsi pour les membres du fameux groupe d’espionnage Cinq de Cambridge – anciens étudiants de l’université de Cambridge.
À présent, le renseignement miserait sur les écoles secondaires. Une école d’Enfield, au nord de Londres, a récemment annoncé avoir organisé un exercice de formation d’analyste linguistique du MI5.
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«Dans le cadre du mois de carrière, nous avons mené un exercice de formation du MI5 pour les analystes linguistiques. Ils ont eu 10/10!», a indiqué l’école sur Twitter.
En juin 2019, l’organisation de défense des droits de l’homme Liberty a annoncé que le MI5 avait violé la législation concernant la gestion des données personnelles. Les preuves de cette «violation flagrante» ont été présentées le 11 juin 2019 lors d’une audience à la Haute Cour de justice britannique.
En 2018, les médias belges ont annoncé que le service de renseignement électronique britannique GCHQ, qui travaillait en étroite coopération avec les services MI6 et MI5, avait espionné l’opérateur téléphonique belge Belgacom, aujourd’hui Proximus, dans le cadre du programme «Operation Socialist». Le GCHQ est membre de l’UKUSA, un traité portant sur la coopération en matière de renseignement électronique liant les Five Eyes: le Royaume-Uni, les États-Unis, l’Australie, la Nouvelle-Zélande et le Canada.
Au cours de l’«Operation Socialist», les espions britanniques se seraient focalisés sur l’une des filiales du groupe belge, la Belgacom International Carrier Services (BICS), qui est un acteur majeur pour le transfert de données vocales, de SMS ou de trafic Internet dans le monde entier.