Un septuagénaire a été placé en garde à vue pour avoir insulté et tenté d’écraser un quadragénaire à Dole, dans le Jura, a priori en raison de ses origines nord-africaines, indique L’Est républicain. La victime, touchée par le véhicule, pourrait être immobilisée pendant 30 jours.
Mercredi 21 avril, Adil Sefrioui était victime d’une violente agression raciste, un septuagénaire ayant tenté de l’écraser avec son véhicule après l’avoir insulté plusieurs fois sur ses origines. L’homme âgé a été placé en garde à vue ce lundi, tandis que la victime souffre de multiples blessures, informe L’Est républicain.
Adil, électricien d’une quarantaine d’années et d’origine nord-africaine, était d’abord intrigué par cet homme qui rôdait devant sa maison, prenant des photos, selon lui, de sa maison et de ses enfants qui jouaient dehors. Lorsqu’il est venu l’interpeller, la tension est rapidement montée. «Aaah, bicot, tu passes sous le capot aujourd’hui!», lui a lancé le retraité, d’après le témoignage qu’il a livré au quotidien local.
https://twitter.com/probis_pateo13/status/1387169931528114184?ref_src=twsrc%5Etfw%7Ctwcamp%5Etweetembed%7Ctwterm%5E1387169931528114184%7Ctwgr%5E%7Ctwcon%5Es1_&ref_url=https%3A%2F%2Ffr.sputniknews.com%2Ffaits_divers%2F202104281045531988-bicot-tu-passes-sous-le-capot-aujourdhui-un-homme-victime-dune-agression-raciste-dans-le-jura-%2F
Répétant cette insulte à plusieurs reprises, le septuagénaire s’est ensuite emparé d’un outil qui semble être une clé démonte roue et s’est avancé vers le quadragénaire, le tout filmé par la femme de ce dernier. «J’ai essayé de l’en empêcher avec un coup de pied mais ça ne l’a pas calmé», a reconnu Adil. Son agresseur est ensuite remonté dans son véhicule, qu’Adil a tenté de retenir en attendant l’arrivée de la police.
Comme le montre l’extrait vidéo partagé sur Twitter, le vieil homme semblait s’éloigner en voiture, mais est revenu de plus belle, tentant de faucher sa victime. Les panneaux de bois devant sa terrasse ont été brisés, tandis qu’Adil s’est retrouvé sur le capot.
«J’étais appuyé sur le pare-brise et je regardais sa main sur le pommeau des vitesses en me disant que s’il passe en marche arrière, c’est pour m’achever. Quand il l’a fait, j’ai sauté dans le jardin le plus loin possible», a-t-il raconté.