Allemagne : le Renseignement place sous surveillance des militants anti-restrictions

Redoutant une propagation de théories qu’il juge complotistes, le Renseignement intérieur cible désormais les personnes proches des mouvements de contestation des restrictions sanitaires, qui organisent régulièrement des rassemblements dans le pays.

L’Office allemand de protection de la Constitution, le Renseignement intérieur, va placer sous surveillance une partie de la mouvance anti-restrictions liées à la pandémie qui manifeste régulièrement dans le pays, a annoncé le 28 avril le ministère de l’Intérieur.

Les «phénomènes, groupes et individus» qui remettent en cause les «principes constitutionnels essentiels» sont dans le collimateur des autorités depuis que l’Allemagne a pris des mesures contre les libertés publiques pour lutter contre la propagation du virus, a souligné le ministère. Le ministre de l’Intérieur, Horst Seehofer, a également assuré que cette mesure visait à «empêcher des délits».

Cette décision intervient alors que la police a averti des députés qu’ils faisaient l’objet de menaces et d’injures sur internet, selon des médias allemands. La police criminelle a notamment découvert sur Telegram des listes de noms de députés ayant donné leur feu vert à cette réforme, dont l’une contient des menaces de mort, selon l’agence DPA et des médias qui citent un document des sociaux-démocrates. Elle a néanmoins expliqué que cette liste émanait d’une seule personne et que la menace restait donc relative.

Avec cette décision, le Renseignement intérieur, qui redoute que la propagation de théories jugées complotistes ne se poursuive après la fin de la pandémie, peut désormais rassembler des données sur certaines personnes évoluant dans cette mouvance.

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