Le poids de l’impôt sur le revenu et des cotisations sociales en baisse dans les pays de l’OCDE

La charge fiscale sur les salaires s’est sérieusement réduite l’année dernière pour atteindre son plus bas niveau depuis 2000, année de création des rapports consacrés aux impôts sur les salaires, indique l’OCDE.

Le poids de l’impôt sur le revenu et des cotisations sociales est au plus bas depuis 20 ans, constate l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) dans un rapport publié le 29 avril.

«Ce déclin est intervenu dans un contexte marqué par l’impact du COVID-19 sur le marché du travail et des baisses généralisées des salaires nominaux moyens, ainsi que par le déploiement de mesures d’aide aux entreprises et aux ménages, mises en œuvre par le biais du système fiscal ou sous la forme de transferts directs», indique l’organisation.

Entre 2019 et 2020, le coin fiscal a progressé dans sept pays de l’OCDE sur 37 et diminué dans 29 autres. Toutefois, l’augmentation de cet indice pour les travailleurs célibataires n’a nulle part excédé 0,5 point de pourcentage. Les hausses les plus sensibles ont été observées en Australie, en Corée du Sud et en Nouvelle-Zélande.

Le poids fiscal le plus lourd –

La plus forte pression fiscale en 2020 sur les travailleurs célibataires sans enfant rémunérés au salaire moyen dans leur pays a été exercée en Belgique. La France arrive quatrième sur cette liste, derrière l’Allemagne et l’Autriche. Ainsi, en Belgique, le poids fiscal moyen constitue 51,5% du coût de la main-d’œuvre. L’Allemagne enregistre un taux de 49%. Elle est suivie de l’Autriche, avec 47,3%, et de la France, avec 46,6%. Les coins fiscaux les plus faibles ont été enregistrés en Colombie (zéro), au Chili (7.0 %) et en Nouvelle-Zélande (19.1 %).

Pour un célibataire sans enfant touchant un salaire égal à celui d’un salarié moyen, le taux moyen de l’impôt sur le revenu et des cotisations sociales s’élevait à 34,6% du coût du travail en 2020, soit un recul de 0,39 point de pourcentage sur un an

La baisse de la pression fiscale pour cette catégorie de population «découle pour la majeure partie d’un abaissement de l’impôt sur le revenu», constate le document.

Foyers avec enfants –

La crise du Covid-19 est devenue l’occasion d’une diminution du fardeau fiscal encore plus importante pour les ménages avec deux enfants et un seul adulte disposant d’un revenu, poursuit le rapport.

En ce qui concerne de tels couples, c’est la Turquie qui a affiché le taux le plus élevé, avec 38,2%. La Grèce, la Suède et la France ne sont pas vraiment loin, se situant entre 37% et 38%. L’indice le plus bas revient à la Colombie. Dans tous les pays de l’OCDE, le coin fiscal est plus faible pour les foyers avec enfants et un seul salaire que pour les célibataires sans enfant, sauf au Mexique, indique le document.

En outre, sur la période couverte par la publication de ces rapports, soit depuis 2000, c’est en 2008 et en 2009 que les baisses de cet indice fiscal pour un salarié moyen sans enfant dans la zone OCDE avaient été les plus marquées, dans le contexte de la crise financière mondiale.

Le coin fiscal mesure la différence entre les coûts de main d’œuvre pour l’employeur et la rémunération nette correspondante du salarié. Il correspond à la somme d’impôt sur le revenu des personnes physiques et des cotisations de sécurité sociale payés par les salariés et par les employeurs, de laquelle sont déduites des prestations en espèces perçues, en proportion des coûts totaux de main d’œuvre pour les employeurs, précise le rapport de l’OCDE.

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