Tribune des militaires : 58% des Français soutiendraient les signataires, selon un sondage

Dans cette étude menée par Harris, la majorité des individus interrogés soutient la tribune des militaires de l’armée française dénonçant le «délitement» du pays. Près de la moitié estime que la France «connaîtra prochainement une guerre civile».

Un sondage réalisé le 28 avril par Harris Interactive pour LCI indique que 58% des personnes interrogées soutiennent la démarche des militaires signataires de la tribune publiée le 21 avril dans le magazine Valeurs actuelles. Celle-ci appelait Emmanuel Macron à défendre le patriotisme et dénonçait le «délitement» qui, selon eux, frappe le pays.

Selon cette enquête*, 58% des personnes interrogées soutiennent «plutôt» ou «tout à fait» les militaires signataires. Un soutien qui va de 36% chez les sympathisants d’Europe écologie-Les verts à 86% chez les sympathisants du Rassemblement national, et qui s’explique par une convergence de vues avec les thèses évoquées par les officiers dans leur tribune.

En effet, plus de 80% des personnes sondées estiment que «dans certaines villes et certains quartiers, les lois de la République ne s’appliquent pas» (86%) et que «la violence augmente de jour en jour en France» (84%).

Près des trois-quarts des individus ayant répondu à cette enquête jugent également qu’il existe «une forme d’antiracisme qui produit une haine entre les communautés» (74%) et que «la société française est en train de se déliter» (73%).

Pour près de la moitié des Français interrogés, le pays «connaîtra prochainement une guerre civile»

Par conséquent, près de la moitié des individus sondés estime que la France «connaîtra prochainement une guerre civile» (45%) et que «l’armée devrait intervenir sans qu’on lui en donne l’ordre afin de garantir l’ordre et la sécurité en France» (49%).

Cette tribune dénoncée par la gauche a été lancée par Jean-Pierre Fabre-Bernadac, officier de carrière et responsable du site Place d’armes, et a été signée par «une vingtaine de généraux, une centaine de hauts gradés et plus d’un millier d’autres militaires», selon Valeurs actuelles. D’après le Huffington Post, les généraux en question seraient «d’anciens généraux, à la retraite ou radiés de l’armée française pour leurs activités politiques». Leur texte énonce les raisons au «délitement» qui, selon eux, frappe le pays : «Un certain antiracisme, s’affiche dans un seul but : créer sur notre sol un mal-être, voire une haine entre les communautés […] Délitement qui, avec l’islamisme et les hordes de banlieue, entraîne le détachement de multiples parcelles de la nation pour les transformer en territoires soumis à des dogmes contraires à notre constitution […] Délitement, car […] le pouvoir utilise les forces de l’ordre comme agents supplétifs et boucs émissaires face à des Français en gilets jaunes exprimant leurs désespoirs.»

Le chef d’état-major des Armées a annoncé le 28 avril que dix-huit de ces militaires passeront devant un conseil militaire. Le même jour, plusieurs responsables de droite se sont dits d’accord avec le «constat» de «délitement» dénoncé par des militaires signataires d’une tribune dans le magazine Valeurs actuelles, tout en prenant leurs distances avec la démarche.

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