Parti au départ pour des vacances, le maire d’une commune de l’Oise gère sa collectivité en étant installé en Nouvelle-Calédonie depuis quatre mois. Face à la polémique, l’édile explique que sa commune de 387 habitants n’est «pas non plus extraordinaire».
Bien que le télétravail se soit fortement développé pendant les confinements, le ministre de l’Économie Bruno Le Maire avait encore l’été dernier affirmé que cela ne devait pas devenir la norme, ce qui n’empêche pas à un maire de l’Oise de gérer sa commune depuis quatre mois depuis la Nouvelle-Calédonie.
Comme le relate Outremer la 1ère, le maire de Guignecourt Philippe Desirest s’occupe des affaires de sa commune à plus de 16.000 kilomètres de là, depuis qu’il était parti pour les fêtes rejoindre son épouse mutée en tant que magistrate au tribunal de Nouméa. Selon l’édile, il n’avait pas prévu de rester aussi longtemps en Nouvelle-Calédonie mais y a été contraint par des obligations familiales puis par sa procédure de vaccination contre le Covid-19, qui doit s’achever au début du mois de mai.
Certains habitants ne le prennent cependant pas très bien. Un collectif anonyme dénonce ainsi le départ du maire. Face à la polémique, l’édile s’explique:
«Disons que j’avais mérité ma retraite maintenant, et que j’allais me prendre deux mois de vacances. J’avais passé le message aux habitants de ma commune, qui soit dit en passant, est une commune de 387 habitants, ce n’est pas non plus une commune extraordinaire», a-t-il indiqué à Outremer la 1ère.
Selon l’édile, la distance ne lui pose d’ailleurs aucun problème, alors que son retour est prévu pour juin.
«Je travaille beaucoup en visioconférence, j’ai même fait une réunion de conseil municipal pour approuver le budget. D’autre part, je suis en relation quotidienne avec ma première adjointe qui gère le quotidien de la commune et ma secrétaire de mairie», indique Philippe Desirest qui ne compte pas démissionner de son poste.