Particulièrement vulnérable en cas de nouvelle vague, le continent africain n’a jusqu’à présent pas connu d’augmentation massive des cas depuis le début de l’année, mais l’OMS évoque plusieurs raisons qui lui font redouter une résurgence du virus.
L’Organisation mondiale de la santé (OMS) a publié le 29 avril les résultats d’une analyse portant sur la vulnérabilité du continent africain face à la pandémie de Covid-19. Simultanément à la situation alarmante qui touche l’Inde, l’institution a exprimé des inquiétudes quant à une résurgence de la pandémie sur le continent le plus pauvre du monde (bien que riche en ressources naturelles).
«Nous ne pouvons pas nous laisser bercer par un faux sentiment de sécurité. L’augmentation dévastatrice des cas et des décès en Inde et le rebond manifeste observé dans d’autres régions du monde sont des signes clairs que la pandémie n’est pas encore terminée dans les pays africains. Une nouvelle remontée des infections par le Covid-19 est un risque réel dans de nombreux pays, même si le nombre de cas dans la région semble stable ces dernières semaines», a notamment déclaré la directrice régionale de l’OMS pour l’Afrique, le docteur Matshidiso Moeti.
L’analyse de l’OMS évoque plusieurs facteurs inquiétants comme le manque de respect des mesures de santé publique, la tenue de rassemblements de masse ou encore la faiblesse des taux de dépistage et de vaccination. «31 pays sur les 46 pays analysés ont effectué moins de 10 tests pour 10 000 personnes par semaine au cours des quatre dernières semaines», pointe par exemple l’agence sanitaire qui explique que le nombre de cas notifiés au cours des 28 derniers jours pourrait donc ne pas forcément refléter la situation réelle.
Au 1er mai 2021, selon les derniers chiffres de l’Agence de santé publique africaine (l’Africa Centres for Disease Control and Prevention), le continent cumule un total de 4 560 119 cas détectés et de 121 813 décès liés à l’apparition de la pandémie.