Le président biélorusse Alexandre Loukachenko, commentant le dépôt d’une requête contre lui auprès du parquet de la République fédérale d’Allemagne, a déclaré que ce n’était pas les héritiers du fascisme de le juger, et a qualifié cette étape de politique momentanée.
« Ce ne sont pas les héritiers du fascisme qui me jugeront. Qui êtes-vous pour me juger!? » , cite le site officiel de Loukachenko.
Comme l’a noté le dirigeant biélorusse, il considère que c’est une démarche stupide et une « politique momentanée » de faire appel au bureau du procureur en Allemagne, qui parle de crimes présumés contre l’humanité.
Plus tôt, Tagesspiegel a rapporté que quatre avocats berlinois avaient fait appel au bureau du procureur général de Karlsruhe, en Allemagne, au nom de dix Biélorusses, accusant Loukachenko et les responsables de la sécurité de crimes contre l’humanité. Selon les avocats, ils ont à leur disposition plus de 100 cas documentés de torture par les autorités biélorusses. Certains de leurs clients ont quitté la république et vivent en Allemagne, note le journal. Selon lui, si les autorités allemandes ouvrent une enquête contre des représentants des autorités biélorusses, elles pourraient restreindre leur liberté de mouvement – en théorie, dans ce cas, les suspects auraient dû s’attendre à des détentions dans l’UE. Comme le note le journal, les politiciens de haut rang de Minsk sont déjà interdits d’entrée dans de nombreux pays.