Quatre individus ont été interpellés quatre jours après le meurtre du policier Éric Masson à Avignon. L’un est soupçonné d’être le tueur. L’opération a eu lieu à un péage à une vingtaine de kilomètres de la ville alors qu’ils prenaient la direction de l’Espagne.
Quelques heures après une cérémonie d’hommage au policier tué à Avignon le 5 mai, quatre suspects ont été interpellés à un péage à une vingtaine de kilomètres de la ville et placés en garde à vue, rapporte BFM TV.
Soupçonnés d’être impliqués dans le meurtre d’Éric Masson, ils ont été arrêtés le 9 mai vers 22h30 au péage de Remoulins, sur l’autoroute A9.
«Ils essayaient probablement de rejoindre l’Espagne», avance une source policière auprès de la chaîne d’information.
Initialement, BFM TV avait fait état de deux interpellations: des jeunes Français connus des services de police pour trafic de stupéfiants. Plus tard dans la journée la chaîne a annoncé avoir encore arrêté le conducteur de la voiture. La quatrième personne est une femme, sœur d’un des hommes interpellés.
L’interpellation a été saluée par le ministre de l’Intérieur sur Twitter:
«Quatre jours après cet assassinat ignoble, ce crime ne doit en aucun cas rester impuni».
Je félicite la police nationale pour l’interpellation de deux suspects, quatre jours après cet assassinat ignoble.
Ce crime ne doit en aucun cas rester impuni. https://t.co/fkBZwCW2bc— Gérald DARMANIN (@GDarmanin) May 9, 2021
Au lendemain de cette annonce, invité de Jean-Jacques Bourdin sur le plateau de BFM TV-RMC, Gérald Darmanin a annoncé qu’au total quatre personnes avaient été interpellées le 9 mai.
«Ils sont Français, nés en France, et trafiquants de drogue, manifestement. Ils sont jeunes, moins de 30 ans», a précisé le ministre. Parmi ces personnes interpellées, le tireur présumé: «Nous le suspectons fortement», a ajouté Gérald Darmanin.
«Jour et nuit, sous l’autorité du procureur de la République, nous recherchions ces suspects qui sont présumés innocents. Tout nous laisse penser qu’ils sont directement liés au meurtre, à cet assassinat ignoble de ce policier à Avignon qui luttait contre le point de deal, contre les stups», a annoncé Gérald Darmanin.
Il a également pointé la nécessité absolue de retrouver les coupables: «Il aurait été insupportable pour les policiers, pour le ministre de l’Intérieur, pour tous les Français que ces personnes puissent continuer à vivre en toute liberté ou se réfugier dans un autre pays ou à échapper à la justice».
Les domiciles d’au moins deux des individus arrêtés doivent être perquisitionnés durant leurs gardes à vue. Ils seront auditionnés et leurs ADN prélevés, poursuit BFM TV. Près d’une centaine d’enquêteurs sont mobilisés.