Quinze bateaux avec à leur bord plusieurs centaines de migrants sont arrivés le 9 avril sur l’île italienne de Lampedusa, située entre la Sicile et l’Afrique du Nord. Plus de 1 400 personnes ont débarqué de ces embarcations, selon l’agence Ansa.
Plus de 1 400 migrants sont arrivés le 9 mai à bord d’une quinzaine de bateaux sur la petite île de Lampedusa, dans le sud de l’Italie, selon l’agence de presse Ansa. Une ONG a averti que des centaines d’autres personnes étaient en difficulté dans les eaux maltaises.
Près de 400 migrants de différentes nationalités, dont 24 femmes et des enfants, se trouvaient à bord d’un navire qui a été intercepté au large de Lampedusa, ont souligné les agences de presse italiennes. Un autre bateau de 20 mètres de long transportant 325 personnes a été intercepté à 13 kilomètres des côtes de cette île, tandis que des centaines d’autres migrants sont arrivés à bord d’embarcations plus petites.
Ces arrivées de migrants ont été dénoncées par Matteo Salvini, le chef du parti italien de la Ligue, qui doit être jugé pour avoir bloqué des migrants en mer en 2019 quand il était ministre de l’Intérieur. «Avec des millions d’Italiens en difficulté, nous ne pouvons pas penser à des milliers d’immigrants illégaux», a-t-il déclaré, exigeant une rencontre avec le Premier ministre Mario Draghi.
Selon les données du ministère italien de l’Intérieur, environ 11 000 migrants sont arrivés sur les côtes italiennes depuis le début de l’année, à la date du 7 mai, contre 4 105 sur la même période de 2020. Quelque 530 000 migrants ont atteint les côtes italiennes depuis le début de l’année 2015, selon l’Organisation internationale pour les migrations (OIM).
L’ONG Alarm Phone, qui gère une ligne téléphonique d’urgence pour aller au secours aux migrants, a lancé un appel à l’aide pour recueillir les passagers de cinq bateaux transportant plus de 400 personnes au large de Malte. «La situation à bord est critique […] Un sauvetage est nécessaire maintenant !», a souligné cette organisation.
Les autorités judiciaires siciliennes ont reconduit le week-end passé une mesure d’interdiction de toute intervention en mer du navire de sauvetage Sea-Watch 4 d’une ONG allemande qui avait dû le garder à l’ancre au port de Palerme, en Sicile, pendant six mois, jusqu’en mars, à l’issue d’une inspection ayant permis de trouver trop de gilets de sauvetage à son bord par rapport à sa taille.
Les membres de l’ONG estiment que l’inspection était pour les autorités une manière détournée de bloquer le bâtiment et de l’empêcher de porter secours en mer aux migrants. «Nous espérons que les autorités ne nous empêcheront pas de nous rendre en Méditerranée centrale avec les mêmes accusations absurdes auxquelles nous sommes habitués», a tweeté le 7 mai Sea-Watch Italy au retour de sa dernière mission. Un autre navire, Sea-Watch 3, avait été bloqué en mars par les garde-côtes au port sicilien d’Augusta, sous prétexte, une nouvelle fois, de problèmes de sécurité.